Responsabilités des révolutionnaires
Le drame se joue. Il est dans cette incapacité des élites, des institutions, des responsables de parti à imaginer un autre avenir que le capitalisme. Ils savent le délitement du système mais ils y sont tellement liés, tels les rouages d'une vieille mécanique, qu'ils ne peuvent un seul instant en envisager la fin. Quant à ceux pour qui ils travaillent, les grands capitalistes, ils ont pour impératif absolu de tenter l'impossible : rentabiliser à un taux toujours plus élevé des masses gigantesques de capital dans une accumulation financière qui est la cause des fléaux que nous connaissons détruisant ainsi les capacités de centaines de millions d'être humains, annihilant des possibilités jamais connues dans l'histoire de construire un développement humain libérateur de toutes les aliénations. Tous les rapports humains sont devenus marchands et n'ont le droit d'existence que par l'argent : telle est la loi capitaliste, l'impitoyable règle du système. Les maîtres du monde sont capables de toutes les barbaries pour conserver leur pouvoir et les peuples savent jusqu'où leur férocité et leurs crimes peuvent aller. Cependant un système ne peut perdurer à l'infini dès lors qu'il ne tient que par la violence, la guerre, la menace permanente, l'emploi de la peur et de la sujétion. Nous vivons une période pré-révolutionnaire inédite dans l'histoire car jamais l'humanité n' a possédé autant de moyens pour s'émanciper et jamais elle n'a du subir une telle force qui la domine avec la sophistication des Etats modernes et des armes dont ils disposent.Eduquer la jeune génération à combattre pour être libres !
Nous avons le devoir de former les nouvelles générations au combat pour la liberté, c'est à dire au combat qui leur permette de s'épanouir par la culture et la réalisation de leurs projets les plus nobles. De fait le capitalisme va engendrer des destructions humaines et matérielles considérables, de fait il va devenir le système à abattre. La perfidie de ce système consiste à diviser sans cesse ses victimes, à les enrôler idéologiquement, à les conduire à l'auto-exploitation. Sa victoire est de parvenir à ce que des gens en viennent à se culpabiliser et même à se suicider alors que ce sont les dirigeants de ce système qui sont responsables de la sur-exploitation, des guerres, des crimes contre les peuples. Depuis plusieurs décennies maintenant l'humanité avec les bonds fantastiques opérés grâce aux nouvelles connaissances technologiques et scientifiques aurait pu participer à un désarmement de la planète, consacrer ses recherches, ses richesses, ses compétences aux progrès sociaux, à la culture, à la santé, au bien-être des peuples. Il n'en est rien. Au contraire le capitalisme en étendant sa toute-puissance sur le monde a attisé les concurrences entre les peuples, a accéléré la guerre économique entre les différentes nations, et a poursuivi ses menaces criminelles sur les Etats qui refusent sa logique. Il s'est présenté comme le champion de la Liberté face aux anciens Etats qui se réclamaient à tort du communisme. Il est ainsi en partie parvenu à discréditer le communisme se fondant sur l'ignorance de millions de gens qui soit ne connaissent pas le marxisme, soit en ont eu une présentation déformée, voire totalement contraire aux travaux de Karl Marx. S'appuyant sur l'échec des pays dits " communistes" mais aussi sur celui de la social-démocratie, le capitalisme a réussi à mener sa guerre idéologique par la démoralisation des masses potentiellement et objectivement révolutionnaires. Il n'a que gagné un court répit, car sa crise éclate au grand jour et va continuer avec encore plus de force à semer destructions et terreur sur la planète. S'opposer aux destructions commises par la classe dominante, agir pour la renverser ! Nous connaissons la période où les contradictions entre le capital et le travail vont devenir extrêmement vives et où le capitalisme entre dans sa phase de déclin, d'autodestruction risquant d'entrainer dans sa chute des destructions immenses de forces humaines et matérielles car l'histoire montre que les classes dominantes ne laissent jamais leur place de leur plein gré. Il est donc du devoir des révolutionnaires, de ceux qui sont les plus conscients de l'imminence de ces bouleversements majeurs de préparer la transformation à venir afin de limiter voire d'empêcher ces terribles destructions. Cela exige d'annoncer clairement que la classe dominante actuelle doit être remplacée par la classe laborieuse à tous les niveaux de la société et dans tout l'appareil d'Etat par une démocratisation sans précédent et une lutte permanente fondée sur l'auto-organisation populaire et l'auto-gestion politique et économique. Toutes les forces politiques bien installées dans leurs certitudes que le système va perdurer, toutes celles qui s'y inscrivent ou s'y cramponnent pour obtenir de vaines places dans l'appareil d'Etat, des postes d'élus, de ministres, de dirigeants, seront bientôt mises en demeure de s'expliquer sur leur incapacité à réaliser ce qu'elles ont promis, sur leur incapacité à résoudre une crise que seule la révolution à venir pourra dépasser pour ouvrir une nouvelle ère de l'histoire humaine. Jean-Paul Legrand Cet article a également été publié sur le site ami http://barricade21.over-blog.com