Rencontre avec Ligeh Moneh, un autre soldat du Hip-Hop! Paris 15, un jus de tomate, un diabolo menthe et c’est parti pour un nouvel échange avec un artiste portant le double H dans le cœur.
Dany : Ligeh, l’idée ce soir est de te découvrir avec d’abord le traditionnel interview blaze. Ligeh je te propose de commencer avec la lettre L comme “Livre/se livrer” (en somme ton vécu)
Ligeh Money : Livrer mon vécu, écoute je suis un centre Africain, d’une trentaine d’année, qui habite en France, dans le Val de Marne (94) dans la ville de Gentilly, j’ai vécu une partie de mon enfance en centre Afrique, et la majorité de ma vie en France.
D : On va enchainer avec la lettre I comme “Insatiable”, l’un des morceaux de ton album, peux tu développer plus ce thème ?
L : En fait l’insatiable, si tu veux le morceau je l’ai écris sur un instru que m’avait filé Fonkytaff, mon compositeur, et j’ai commencé à l’écrire comme ça, par rapport à ce que m’inspirait le son, et en fait à la fin du premier couplet quand j’ai commencé à enchainer le deuxième couplet je me suis rendu compte que finalement le morceau traitait du fait que je n’étais jamais satisfait, que j’en voulais toujours et donc du coup le mot qui résume ça c’était vraiment insatiable. C’est à dire que que quand je dis que je ne suis jamais satisfait c’est un bien grand mot, mais disons que j’en veux toujours plus : je ne suis jamais rassasié…
D : Il te faut un bic, un mic et une feuille c’est ça …
L : exactement (rires)
D : Pour la lettre G c’est assez classique, je te propose Game : ta vision du Game justement :
L : Game moi dans un premier temps ce que m’inspire ce mot c’est le rappeur The Game (américain) parce que j’aime bien, même s’il est de la cote ouest et que j’affectionne plus la cote est, mais bon je trouve que c’est un bon artiste, que j’apprécie beaucoup dans les artistes actuels. Sinon, le rap Game, franchement moi je dirait qu’aujourd’hui je suis plutôt hors jeu, dans le sens où je ne répond pas spécialement des critères qui sont définis aujourd’hui et que tout le monde connait. Donc moi je ne rentre pas dans cette case là ou dans ces cases là, donc le rap game est quelque chose que je regarde d’un œil extérieur, maintenant pour l’instant : j’arrive au un petit peu sur le marché, peut être donc d’ici quelques temps ce ne sera pas la même chose, mais je ne me sens pas spécialement impliqué dans ce game.
D : Tu n’est peut être pas dans le rap game, mais tu fais preuve avec la lettre E de beaucoup d”Éclectisme”‘ avec des prods très variées : d’où te viens cette volonté d’être éclectique aujourd’hui ?
L : en fait je pense que Parole d’Homme (le nom de l’album de Ligeh Moneh) me représente : il est très représentatif, et donc je suis multi-facette dans la vie, je ne suis pas dans une seule direction, je connais des gens de tout milieu, moi même par rapport à mon parcours scolaire ou professionnel ou artistique, j’ai côtoyé vraiment beaucoup de gens différents et je me suis senti à l’aise dans ces différents milieux et je pense que cela se ressent dans ma musique. Et en plus j’ai travaillé sur cet album avec Fonkytaff qui est un musicien et qui pareil est dans cet éclectisme là, et voila on se comprend bien par rapport à nos artistiques respectifs, même si on a chacun notre direction, mais on trouve vraiment un milieu et cela me permet justement d’exprimer mes différentes facettes, mes différentes voies, et dans ce qu’il me propose je suis assez receptif à ses prods : on s’est donc trouvés sur cet album là et sur ce qu’on a pu faire avant.
D : Je te propose maintenant la lettre H comme “Hip Hop”
L : Ecoute H comme Hip Hop, il n’y avait pas d’autres possibilités, dans le sens ou LigeH MoneH c’est deux noms qui se terminent par les lettres H, et (rires) c’est vraiment délibéré parce que pour moi personnellement il n’y a même pas de définition à apporter au Hip Hop, c’est mon truc, c’est le truc dans lequel je baigne, dans lequel j’ai baigné dès que j’ai entendu le premier son de rap dans ma vie
D : C’était quoi ce premier son rap ?
L : C’était you be illin de Run Dmc à l’époque et franchement cela a été un uppercut dans mon visage, je me suis dit putxx c’e’st ça quoi! c’était la lumière au bout du tunnel et le Hip Hop pour moi c’est ça : ce qui me permet de m’exprimer, de me sentir bien quand je me lève le matin et de bien dormir le soir et voila : c’est une vie, ma vie!
D : On va partir maintenant avec la lettre M comme “Musical” : tu as un producteur exclusif que s’appelle FonkyTaff, et ce qui est vraiment intéressant c’est cette ouverture musicale avec vraiment différents styles, beaucooup d’instruments, de la guitare, des trucs plus Hip Hop, des trucs plus ragga mais presque, bref une ouverture et du coup d’où te vient cette envie d’avoir un album vraiment musical ?
L : oui FonkyTaff est un mec avec qui je bosse depuis longtemps, même si on a chacun nos projets respectifs, mais on s’est retouvés sur cet album là, parce que dès le début quand on s’est connus : moi question musique je ni connait rien, absolument rien du tout et au contraire lui est super calé dans son domaine et moi j’ai trouvé que c’était la personne qui répondait à beaucoup de questions que je me posais par rapport à la musique et des lacunes que j’ai et justement il arrive à combler ces lacunes par rapport à son expérience, ses connaissances et sa touche artistique, et maintenant c’est vrai que moi question musicalité : avant de faire du rap je fais de la musique : même si mon instrument principal c’est ma voix et mes cordes vocales, moi je me retrouve vraiment dans ces prods qui sont extrêmement musicales : parce que je trouve que c’est une richesse par rapport aux beat classiques rap, que j’affectionne aussi, c’est la base du rap, mais je pense que cela apporte un petit plus qui parle peut être davantage aux gens qui ne connaissent pas spécialement le rap, c’est plus ouvert : et en plus c’est un album qui a été travaillé dans le sens où à terme cela serait pour qu’il soit joué sur scène avec des musiciens : c’est dans cette optique là qu’on l’a bossé : il faut que l’album parle à tout le monde, que ce soit d’un coté ou de l’autre de la scène.
D : Je te propose maintenant la lettre O comme “Ouverture”
L : quand j’entends ce mot ouverture, je pense tout de suite à ma personnalité, dans le sens où je pense pour les gens qui me connaissent en tous les cas, être quelqu’un d’ouvert, comme je te le disait tout à l’heure, j’ai grandi dans un quartier très cosmopolite, je connais des gens de tout bord, par rapport à mes expériences professionnelles j’ai été amené à rencontrer des gens de tout milieux sociaux également et même si je suis passé par une période de timidité, à adolescence, je pense que la musique a fait que j’ai pu m’ouvrir du fait que tu dois, et que tu te dois sur scène d’échanger avec les gens donc j’ai aussi pu m’ouvrir à d’autres personnes et en fait ma vie quotidienne fait que je ne suis pas renfermé dans mon entourage proche : cette ouverture là est naturelle chez moi. Si cela se ressent dans ma musique c’est que tout simplement je pense être vrai dans ma musique.
D : Pour la lettre N on va avouer que tu m’a aidé(rires) et on va prendre ton prénom Nelin Guéré
L : oui Nelin-Guéré est un prénom centre africain, qui a une signification : et en fait si tu veux c’est à partir de ce prénom là qu’est dérivé le pseudonyme de Ligeh Moneh : à la base quand j’ai commencé le rap : je me faisait appeler Nelly G, et au final quand le chanteur américain Nelly est sorti, j’ai été obligé de m’adapter (rires) et donc j’ai tronqué les trois premières lettres et c’est devenu Ligeh et le reste a suivi.
D :Il y a aussi une chose intéressante qui ressort de ton album c’est ta qualité d’expression : le E comme “Expression” : la manière de t’exprimer, ton flow qui est très fluide
L : C’est vrai que par rapport à mon vécu j’ai pendant très longtemps j’ai eu beaucoup de mal à m’exprimer comme je le fais avec toi maintenant donc mon expression se retrouvait beaucoup plus dans la musique et dans les textes que j’écrivais, c’était vraiment pour moi un exutoire d’écrire, parce que j’avaios beaucoup de mal à exprimer ce que je ressentais et en fait c’est simple, de part mes obligations professionnelles, et certaines des expériences de la vie qui ont fait que c’est soit tu pètes un câble parce que tu gardes tout soit un jour tu te libères et en fait le jour où j’ai été appelé à me libéré cela a été la délivrance et du coup j’ai encore eu plus d’aisance dans mon écriture pour vraiment traduire ce que je ressentais réellement et de l’exprimer aussi! Ensuite, la diction, ça c’est un truc que j’ai travaillé pas mal avec le collectif avec lequel je bosse et aussi par rapport à ce que je fais dans la vie. (LM est en contact avec le public au quotidien et se doit d’avoir une bonne diction)
D : Pour la lettre H (la deuxième) cela a été assez facile de part le titre de ton album qui se nomme donc “Parole d’Homme”, mais aussi par l’un de tes morceaux qui se nomme “d’Homme à Homme” : donc H comme “Homme”
L : Je pense qu’il faut déjà écouter le morceau pour se rendre compte de mon point de vue à ce niveau là, c’est un truc qui me touche par rapport à mon vécu personnel et aussi bien par rapport à mon père que moi ma paternité. Je pense que je suis aussi arrivé à un âge qu’on dit mature, donc voila je pense que c’est cela homme : on est Homme à différentes étapes de sa vie, et quand on est un garçon, je sais que quand on est en Afrique, un garçon c’est quelque chose de très important : théoriquement on est là pour soutenir la famille, prendre le relais du père, c’est le patriarche, cela a une grosse signification et c’est ce que je voulais retranscrire dans ce titre et dans l’album en général : je pense que je suis arrivé à un moment où je me devais de m’affirmer en tant que tel.
D : Après l’interview blaze, nous allons développer plus : là c’est ton premier opus, qui est justement comme je le disais très positif, très mélodieux, un Hip Hop musical et ouvert, on va aborder ensemble différents morceaux : le premier est “Qui est il?” qui est un morceau dans lequel tu te dévoiles beaucoup: simplement tu y dit qui tu es : peux tu nous résumer cela, même si nous l’avons déjà fait en préambule.
L : En fait ce morceau est un morceau qui est plus ancien que les autres, qui apparaissait sur mon premier maxi, et que j’ai repris parce qu’il est vraiment autobiographique et voila, quelque soit le moment où les gens l’écouterons, ce sera toujours moi parce que c’est mon vécu, comment je suis arrivé en France, comment j’ai découvert la musique, mes amitiés, etc, et donc c’est vraiment le morceau qui me présente, qui présente aussi mes origines, et je pense qu’il est très bien à cette place là en 2ieme track, pour que les gens puissent d’emblée savoir qui je suis et je l’ai fait avec G-Nose au refrain qui est un artiste rap aussi qui est proche de moi, dans le rap à la base et quand on a posé le son, par rapport à ma façon de rapper, et l’instru lui ont inspiré ce refrain : de faire ce refrain comme cela : on ne partait pas comme cela au départ : mais la magie du studio et la spontanéité, ça lui a inspiré ça.
D : On va enchainer avec un thème qui est important : qui fait qu’aujourd’hui tu es indépendant et c’est le titre “Indépendant” : tu y dis que c’est un combat, que tu es un insurgé, que tu es obligé de te battre, de braver ce mouvement, tu parles de force et honneur.
L : C’est tout à fait ça, c’est un combat, quand tu n’as pas de grosse structure derrière toi et que malgré tout tu as un artistique que tu veux développer et que tu veux faire découvrir aux gens c’est super difficile et je pense que cela l’a été même auparavant et que tous les artistes qui n’ont pas le choix en fait que d’être indépendant, parce que je pense qu’à la base tu n’as pas spécialement le choix d’être indépendant et qu’ensuite une fois que tu l’es tu te rends compte que quelque part c’est peut être pas plus mal mais voila il faut se battre et c’est justement ce combat qui te fait prendre la mesure justement de ce qu’est l’honneur, de ce qu’est la force parce que tu as besoin de ces deux attributs là pour y arriver : donc la je suis en plein dans le combat et c’est un combat à tous les niveaux : quand tu est indépendant et que tu n’as pas forcément les moyens financiers, humains, ou logistiques pour promouvoir ton art et bien il faut que tu démerde : le système D et cela veut dire qu’il ne faut pas dormir (rires)
D : on va enchainer avec le coté musical : les titres “Exode” et “Ce soir” sont deux très bon exemples du coté musical de cet album : veux tu rajouter quelque chose par rapport à ça ou en avons nous suffisamment parlé ?
L : J’ai toujours des choses à dire sur ce que j’ai fais (rires) : oui c’est très musical, encore une fois là c’est vraiment du FonkyTaff et c’est pareil, ce sont des titres sur lesquels moi je suis venu avec une idée, et lui en fonction de cette idée il me pond un morceau et généralement j’adhère parce qu’on se comprend bien à ce niveau là.
D : tu écris après l’instru ou tu a déjà commencé ton travail d’écriture ?
L : cela dépend : des fois il me balance des instrus : moi quand il me fait écouter des instrus je kiffe, et cela m’inspire tout de suite quelque chose et donc je parts sur l’instru, parfois j’ai peut être écrit sur un instru, sachant que je m’inspire de tout et n’importe quoi, donc j’ai écrit sur un truc autre, et je lui présente le texte, je lui dit que j’ai écrit sur ça et lui en fonction de mon texte il affine et voila. Exode cela a été le cas par exemple : j’avais déjà le texte : et lui cela lui a inspiré un truc reggae et ce soir c’est pareil.
D : Il y a deux morceaux que je voudrais mettre plus en avant : “Ma rime” : tu y parle du fond, de la forme et du style, tu y dit que tu est un homme simple un Mc humble que tu aimes décrire ce que tu vis et ce que tu vois, et que ton arme est ta conscience et que tu ne canalise aucune rage : finalement qu’est ta rime aujourd’hui ?
L : ma rime c’est mon moyen d’expression principalement, c’est mon moyen d’exister aussi en tant qu’artiste, en tant qu’individu, voila c’est ma voix, pas celle dans l’urne, mais en tout les cas c’est ma voix dans tout média qui devrait véhiculer des idées et c’est comme cela que je m’exprime et effectivement ce que je dits dans ma rime c’est que j’ai beau écrire tout ce que je veux j’ai beau essayer de véhiculer tous les messages et que si cette rime ne sort pas de mon cercle personnel, enfin de mon petit entourage, c’est inutile. Je n’ai pas la prétention de changer le monde ou quoi que ce soit, mais peut être d’amener un débat d’amener des idées nouvelles etc… et c’est ce que je te disais tout à l’heure, le propre de l’artiste c’est peut être ça : c’est de se faire entendre, essayer d’emmener sa créativité et moi si ma rime parce que je suis indépandant et que je n’ai pas de moyens elle n’a pas de possibilité d’exister quelque part elle ne rime à rien…
D : On va enchainer avec le morceau “Je rap” (présent dans le HipHop4ever Mix Vol.6) : qu’à tu voulu dire dans ce morceau qui pour la petit anecdote est l’un des premiers morceau de NTM
L : effectivement c’est un petit clin d’œil, parce que rap attitude à l’époque et le morceau de NTM m’avait fait kiffer, et voila, je pense mais je ne sais pas si c’est le cas, mais dans tout premier album d’artiste rappeur je pense qu’il devrait y avoir un morceau comme celui ci : un je rap où il exprime en fait ce qu’est rapper pour lui. Et c’est ce que j’ai fait sur ce morceau, c’est à dire que dedans je dis que je rap comme je suis, je rap comme si j’allais kaner demain et si j’avais un sursis, donc voila c’est la phrase qui résume vraiment ce qu’est le rap pour moi. Je ne ment pas que je rap, je ne triche pas, j’essaye d’être le plus honnête possible et le plus moi possible, après c’est une façon d’aborder les choses : c’est un choix et je l’assume, j’assume tout ce que je dis et quand je rap cela me permets d’exister parce que même dans dix ans je n’aurais pas honte de ce que j’ai pu dire à un moment ou un autre …
D : On va finir de décortiquer cet album qui est très riche est qui contient 17 morceaux : dont 16 et un remix du morceau d’homme à homme : on va finir l’exploration de l’album avec un morceau guitare voix qui est “Ce soir” dans lequel tu parles (encore une fois) de ta vie d’homme … quand tu rentres chez toi …
L : (rires) ce morceau a été fait avec monsieur Hanz qui était chanteur du groupe Blest, et qui aujourd’hui est à la tête du studio/ label Musical prod et c’est vraiment un son que j’ai fait avec lui parce que c’est un ami d’enfance et qu’il a un bête de voix et que sur ce morceau il fallait vraiment qu’il y ait une voix suave, parce qu’effectivement je parle de mon quotidien en fait : je raconte une soirée : mais je la fais démarrer en sortant du boulot, je rentre chez moi et c’est le cheminement : je suis un raconteur d’histoires et je raconte comment se passe cette soirée avec un pote , mais je pense que c’est le quotidien de beaucoup, c’est à dire que même si tu es chez toi avec ta femme tu as toujours les potes qui sont là pour t’ambiancer dans les ambiances soirées, tu es toujours partagé, dans un dilemme, soit tu restes pépère à la maison, soit tu vas t’éclater : et une fois que tu es en boite forcement tu as les tentations, tu as les trucs et tout et j’ai fait ce morceau pour dire que je ne suis qu’un homme et soumis aussi à tous ces choix à faire (rires) de la vie quotidienne…
D : On va finir cet interview avec ce qu’évoque pour toi HipHop4ever
L : HipHop4ever et bien écoute c’est une phrase qui est dans le morceau “Indépendant”, je pense qu’elle a vraiment sa place dans le morceau parce que bon voila, comme je te le disais tout à l’heure c’est un combat, et ce feu qui anime ce combat est cette philosophie : HipHop4ever : c’est à dire que moi je n’ai pas découvert le rap et découvert le Hip Hop, j ai découvert le Hip Hop et le rap : le HH c’est l’ensemble, ce n’est pas simplement le rap mais toutes les disciplines que cela englobe. Les gens on trop tendance à l’oublier ou à l’amalgamer en tout cas et aujourd’hui quand tu dis Hip Hop les gens te disent rap, rap et non, heureusement le Hip Hop c’est la danse, le deejing, le beatboxing, le graf, le tag : tout ça et moi en commençant, j’ai commencé par tagger, par graffer, un petit peu, c’était les balbutiements, mais ce mode d’expression là et partir de ce mode d’expression, étant dans un pays libre on a la possibilité de s’exprimer et tant que j’aurai ma bouche et que j’aurai le verbe et que j’aurai cette possibilité de le faire ce sera par le Hip Hop et c’est à la vie à la mort!
Plus d’information sur ce Mc :
- www.myspace.com/lmoneh
- www.ligeh-moneh.skyrock.com/
- Le podcast arrive