Le magazine Lyon capitale vient de publier le premier classement de l’assiduité des 343 élus du Sénat, en se basant sur une dizaine de critères, comme les propositions de loi, les interventions en séance, la présence en commission, les questions écrites et les rapports. Les sénateurs d’outre-mer ne sont, et c’est un euphémisme, pas très bien classés. Mais avant de vous donner le palmarès de nos trois députés, en préambule, l’introduction du papier de Lyon capitale : « Nous avons dû éplucher les journaux officiels de l’année écoulée. En réalisant notre classement, nous publions pour la première fois un cliché des travaux des 343 sénateurs français. Si nos députés sont soumis à un contrôle des médias et même des citoyens par des classements publiés presque tous les mois, nos sénateurs vivaient jusque là cachés et donc heureux. Qui savait par exemple qu’une dizaine d’entre eux ne mettaient jamais les pieds au Sénat ? Que 150 sénateurs ont participé à moins de 20 commissions en 2009-2010, séchant ainsi plus de la moitié des séances auxquelles ils étaient censés participer. Qui savait aussi qu’une centaine de sénateurs fréquentait très assidûment les ? Notre enquête a révélé des inégalités séances publiques comme les commissions flagrantes entre parlementaires. En nous basant sur leur activité, classée selon dix critères, nous avons vu apparaître un Sénat divisé en trois. Ceux qui bossent, ceux qui sont à mi-temps et ceux qui se planquent au Palais du Luxembourg ».
Et maintenant, les gagnants sont… Anne-Marie Payet, qui se classe à une honorable 148ème place, soit dans la première moitié du classement. Jean-Paul Virapoullé, déjà moins bien, à la 275ème place. Et la dernière, Gélita Hoarau, qui finit 307ème. On sent que certains vont expliquer (comme l’ont déjà fait sans vergogne quelques élus à Lyon capitale) qu’ils passent beaucoup de temps sur le terrain, et qu’ils en ont donc moins à consacrer au Sénat. Toutes ces discussions, ces paperasses… En même temps, comme les sénateurs ne sont pas élus au suffrage universel direct, on n’y peut pas grand chose. On choisit ses amis, mais pas ses sénateurs…
François GILLET
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