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Guerillas globales et résilience

Publié le 27 juin 2010 par Vincemobile
J'ai découvert un blog (en anglais) excellent intitulé Global guerilla. Le contenu est assez impressionnant de qualité et défend une thèse iconoclaste, que j'avais développé en partie il y a quelques temps déjà: la notion de résilience à l'ère de la montée des guerilla et de la désagrégation des Etats. Sa thèse est audacieuse. Selon lui, les Etats tels que nous les connaissons vont peu à peu s'effacer sous le coups de diverses guerillas ou mouvements menaçant leur pérennité. Ce mouvement va gripper le mouvement de globalisation et obliger les citoyens à se constituer en communautés "résilientes", capables de subvenir au maximum à leurs besoins, sans contact avec l'extérieur. Ceci inclut les besoins en énergie, nourriture et produits de base. Sans aller jusque là, on constate en effet un affaiblissement des États, écrasés par leurs dettes et surtout incapables de gérer la complexité des tâches qu'ils ont fini par assumer au fil du temps. Par ailleurs, les individus sont de plus en plus nombreux à tenter de subvenir par eux-mêmes ou via des réseaux locaux à leurs besoins élémentaires. Par contre, je ne crois pas à l'éclatement du système mais plutôt à l'émergence d'un système dual :
- Une organisation "grise", non officielle reposant sur des réseaux locaux: agriculture locale, troc, prêts entre particuliers, Systèmes d'Échange Locaux... Cette économie peu ou pas monétaire va devenir une soupape de sécurité pour une franche de plus en plus nombreuse de la population, précaire et déclassée. Cette débrouille va devenir une réponse non théorisée mais réelle pour survivre
- Une organisation capitaliste, de plus en plus pure, officielle dont vivra une frange de plus en plus réduite de la population. On retrouvera ici les élites mondialisées travaillant pour de grandes entreprises internationales. Ce système est celui que l'on connaît plus ou moins actuellement et restera un objet d'attraction pour les masses déclassées vivant dans les zones grises de la sociétéDonc, je ne crois pas à l'explosion d'un système mais bien à la coexistence de deux visions antithétiques.

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