John HARWOOD – La séance

Publié le 27 juin 2010 par Aventuresheteroclites

Le Cherche-Midi, collection NéO (juin 2010) – 359 pp.

Titre original : The seance (2009)

Pour résumer : Londres, 1889. Constance Langton hérite d’une mystérieuse cousine éloignée jusque là inconnue au bataillon, un manoir de sinistre réputation. Le manoir Warxford a en effet été le théâtre de plusieurs disparitions et d’une séance de spiritisme qui a dégénérée. Le notaire de la succession lui recommande de ne pas se rendre sur les lieux, et lui confie son récit des faits, ainsi que le journal d’une certaine Eleanor Warxford. Qui est-elle? Et surtout : qu’a t-elle fait…?

Comment il est arrivé dans mes petites mimines : plusieurs billets élogieux sur des blogs où je traine souvent, une couverture d’inspiration victorienne, un auteur australien = je me suis jetée dessus comme un rapace sans pitié quand il a été proposé en parteriat chez BOB. Un grand merci à BOB et aux éditions du Cherche Midi.

Impressions de lecture : une lecture dépaysante, qui a correspondu avec mes attentes. On est dans l’ambiance Angleterre à la fin du 19ème, avec son lot de manoirs, de mystères macabres, de revirements de situations, de secrets de famille et tutti quanti. Je me suis prise à « enquêter » sur le manoir Warxford avec Constance Langton, et à tourner les pages du dénouement avec impatience.

La construction du roman est assez habile: divisé en plusieurs parties et les narrateurs alternés renforcent la noirceur des mystères. C’est un puzzle reconstitué par plusieurs personnes successives, qui ont leurs propres théories, leur histoire, et le lecteur ne sait pas ce qu’il faut croire et ce qu’il faut laisser.

J’ai aimé l’originalité de la représentation des séances de spiritisme et le fil rouge thématique de l’illusion & de la réalité. Le personnage de Constance Langton n’est pas crédule; elle a beaucoup d’imagination et de sensibilité comme l’on attend d’une jeune fille de cette époque, mais sans être trop cruchasse.

♦ Une agréable découverte, mais le style était trop fluide pour que je sois totalement éblouie et que je le classe dans ma catégorie « WOW ».

Ca m’a fait penser à : aux classiques du fantastique du 19ème, en particulier Hoffmann et Sheridan Le Fanu.

Je le recommande: aux fanas de romans gothiques anglais de la fin 18ème/début 19ème, de romans victoriens, 19ème à gogo. On est en plein dedans!

Je remercie encore BOB et les éditions du Cherche Midi. L’attachée de presse m’avait souhaité une bonne lecture, elle avait vu juste  


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