Dernière modification le 26-06-2010
Estelle Vereeck, Docteur en chirurgie-dentaire, auteur d'ouvrages sur les dents parus aux éditions Luigi Castelli
En plein essor, la technique des implants dentaires est employée pour remplacer les dents manquantes.
Bien qu'un implant soit loin d'égaler une dent naturelle*, l'implantologie n'a de cesse de repousser ses limites et les implants sont employés pour des réhabilitations complètes de plus en plus
ambitieuses.
Implants zygomatiques et autres implants dentaires maxillo-faciaux: longs, très longs, trop longs ?
Nouveaux implants
Un volume d’os insuffisant est un obstacle à la pose d'implants. Pour résoudre ce problème, des greffes destinées à
accroître le volume osseux, ont été développées*. Face à une crête osseuse résiduelle très résorbée, les implantologues, toujours en quête de nouvelles solutions, ont eu l'idée d'utiliser les
structures osseuses faciales et crâniennes pour y ancrer leurs implants. Ainsi sont nées de nouvelles techniques : les implants zygomatiques et autres implants maxillo-faciaux qui permettent de
se passer de greffes osseuses.
Implants zygomatiques
Les implants zygomatiques sont de longs implants en forme de vis. Ils sont placés à travers la crête alvéolaire
postérieure (dans la zone de la tubérosité) et à travers le sinus maxillaire pour s’ancrer dans le corps de l’os zygomatique. Complétés par des implants conventionnels pour stabiliser la prothèse
dans la région antérieure, les implants zygomatiques pourraient permettre d'éviter de recourir à la greffe osseuse et d’adapter une prothèse plus rapidement.
Implants maxillo-faciaux
"Au delà des implants zygomatiques, nous pouvons aussi implanter dans la zone haute des apophyses ptérygoïdes et dans
les structures basses de l’os sphénoïde" se félicite le Dr Philippe Tardieu, conférencier à l'ADF(1). "Ces techniques doivent être considérées avec intérêt comme une alternative aux
greffes osseuses et autres élévations de sinus" ajoute-t-il à propos de ces nouveaux implants dentaires maxillo-faciaux.
Fiabilité et risques
Il n'y a pas encore d'études validant la fiabilité et l'intérêt clinique des implants zygomatiques. Ce qu'on peut dire
avec certitude en revanche, c'est qu'étant très longs, leur dépose est impossible car elle serait extrêmement délabrante.
Sans parler du risque d'intolérance au titane,
sur le plan ostéopathique et énergétique, on peut se poser la question des effets de tiges métalliques transfixiant les os proches de la base du crâne, voire la base du crâne elle-même. Peut-on
sans dommage pour la santé de l'individu perforer l'os sphénoïde ? Si un implant conventionnel se comporte comme un perturbateur énergétique, qu'en est-il d'implants transfixiant les structures crâniennes
directement sous l'encéphale ?
Rappel : l'os sphénoïde est situé au centre
de la base du crâne dont il constitue l'étage moyen. Sa partie supérieure ou selle turcique reçoit l'hypophyse, glande maîtresse du système endocrinien.
Il serait intéressant d'avoir l'opinion d'un ostéopathe à ce sujet et également d'un morathérapeute.
Si ce type d'intervention se justifie dans des cas de délabrement extrême lors de cancer ou de traumatisme grave du maxillaire, doit-on proposer ce type d'intervention à tous les patients ?
* Voir à ce sujet le Pratikadent, rubrique Implant
1 - Site de l'ADF
http://www.adf.asso.fr/cfm/site/thesaurus/detail_conference.cfm?rubrique_origine=47&conference=59/2003
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