Je ne sais pas trop quoi raconter sur L'Illusionniste... Ce film qui a reçu tant de critiques alambiquées m'a offert un voyage aller-retour pour un monde étrange. Un monde quasiment muet où chaque image est présenté comme un chef d'oeuvre. Un monde où dés le début, on ne s'y sent pas réellement comme chez soit. Un monde étranger.
Oui, on se met à la place de ce vieil illusionniste qui cherche à continuer son métier tout en sachant que ce sera dur, rien n'est dit mais pourtant tout parait explicite.
Les nuances sombres des dessins nous donne la couleurs du film, ce ne sera pas très drôle, loin de là.
Une relation se crée entre certains personnages, une relation étrange, qu'il ne faut pas chercher à comprendre mais plutôt regarder.
Ce film quasi-muet m'a fait penser à un court-métrage, comme un très long court-métrage, une de ces histoire magnifiques qui ne raconte pas réellement grand chose, sans réellement commencement, sans réelle fin, un peu de la vie de certaines personnes. Ce film a la trempe d'un court-métrage.
Mais un court-métrage d'une heure vingt pourrait ennuyer, L'illusionniste n'endort pas, il éblouie, doucement, tranquillement, on se laisse porter par ce flux d'images.
Pour être tout à fait honnête, complètement honnête, je ne connais pas Jacques Tati et ne peut donc pas poser son oeuvre comme référence à L'Illusionniste, j'avais peur de m'ennuyer et pour une immersion totale dans le film, il a du me falloir une demi-heure.
Et si je recommande ce film, c'est pour sa fin, peut-être sans éclats, peut-être insipide mais une fin que j'ai trouvée magnifique.