Les aventures délirantes de Liz Lemon et ses comparses de télévision sont depuis quatre années un petit moment de réalité alternative tout à fait jouissive, de l’humour new yorkais comme on en voit plus beaucoup, avec un Alec Baldwin toujours en forme. Et si l’année écoulée a tenu le rythme, difficile d’en tirer une conclusion claire.
Oui, 30 Rock, ça se regarde vite et.. ça s’oublie. A l’instar de The Office (diffusée la même soirée), 30 Rock parle d’un groupe de personnages travaillant au même endroit, avec des situations rocambolesques et totalement décalées, des personnages tout à fait atypiques et avec résultat un retour sur le monde de la télévision assez drôle. Mais là où Michael Scott et ses camarades sont devenus mythiques, 30 Rock tient plus du feuilleton hebdomadaire que l’on regarde avec plaisir pour mieux zapper ensuite. Le petit plus qui fait plaisir, mais réellement apporter quelque chose. Pour autant, la saison réserve des surprises, et des guests!
Ne nous y trompons pas, Liz cherche toujours l’homme de sa vie (un cosmonaute?), et Jack arrive à trouver deux femmes en même temps. On passera donc la saison à trouver quelqu’un pour la première, et à se demander laquelle choisir pour le deuxième. Le reste du casting passe aussi devant la caméra, le temps de quelques grands moments pour Jenna qui trouve en son sosie (masculin, oui) un vrai amour, ou bien évidemment Kenneth qui confirme être LE personnage à garder en tête, toujours imprévisible et si décalé, mais presque absent durant cette saison. Ces histoires d’amour à rallonge, rebondissant à chaque saison, n’offre pas de réelles avancées à la série (rappelons nous qu’à un moment Jack partait à Washington… il s’en passait des choses!), qui stagne un peu sur son fond de commerce. S’il n’y avait pas de réelles situations à chaque épisode susceptible de nous faire rire, on aurait zappé.
Et le point fort de la série, c’est justement de pouvoir nous attirer à chaque épisode, en rappelant à notre bon souvenir quelques anciens (notamment Jon Hamm, échappé de Mad Men, autre série « new yorkaise »), mais la saison aura aussi vu défiler Michael Sheen (Underworld), Julianne Moore, Elizabeth Banks, Will Ferrell ou encore Matt Damon … Pas si mal! Le seul regret aura été de ne pas voir plus le bon vieux Dr Spaceman.
Voilà, la saison terminée on ne se rappelle plus trop ce qu’il s’y ait passé, mais on est prêt à reprendre à la rentrée la saison 5. Et c’est peut être ça le bon point, car c’est comme si on recommençait chaque année 30 Rock à zéro.