C’est LE choc de ce début de coupe du monde. Les deux équipes se connaissent bien et l’histoire de la coupe du monde les a souvent rapprochées. La jeunesse allemande semble un ton au-dessus mais les anglais ont vraiment un gros coup à jouer. Régalez nous.
La Mannschaft a peut-être gagné le match de trop. Le but d’Ozil restera dans les mémoires mais il envoie son équipe contre l’un des favoris de ce mondial. Une Angleterre poussive mais qui a fait ce qu’il fallait pour passer. On aurait sans doute pas dit cela au début de la compétition mais les allemands sont plutôt favoris de ce match.
Favoris d’abord grâce à leur beau jeu collectif. Le mouvement est incessant, les latéraux proposent des solutions, Podolski prend les espaces et même Muller qui n’a pas l’habitude jouer à droite est bon à son poste. Le retour de Klose va faire du bien notamment pour gêner la charnière anglais pas sereine depuis quelques matchs et qui manque de repères. Si la défense allemande posait questions avant le Ghana, on a aujourd’hui quelques réponses : il y a de la place pour marquer contre eux.
Entre le sauvetage de Lahm sur sa ligne (et un peu de la main) sur une tête de Gyan et le face à face sorti par Neuer, les occasions ont été importantes pour le Ghana qui a franchement mis à mal la défense centrale allemande. Avec Rooney, sans doute un peu touché, et Defoe, il y aura encore plus de créativité et de vitesse. Mais voir l’Allemagne ne pas se créer d’occasion et même ne pas marquer semble improbable.
Enorme rivalité
Les anglais auraient pu encaisser au moins un but contre les slovènes. Ils vont souffrir contre ce jeu huilé et offensif. Ils vont d’autant plus souffrir qu’ils n’ont pas de véritable 6 capable de prendre un homme, en l’occurence Ozil, pour le fermer de ses partenaires. Barry est un beau joueur mais il n’a pas l’aggressivité ni la vivacité pour bousculer la nouvelle star du mondial. Ozil se déplaçe très bien entre les lignes, il a la liberté d’aller sur les côtés ou dans la profondeur : il est très pénible à suivre.
Les anglais gardent des arguments mais il y a un vrai problème offensif pour les hommes de Capello. Les occasions ne sont pas nombreuses et l’efficacité est défaillante. Rooney, pas au niveau qui est le sien, le réalisme est devenu un souci. Jermaine Defoe en sauveur, ça passe une fois, sans doute pas deux.
Enorme choc à 16h à Bloemfontein. La rivalité entre les deux équipes née de guerre, de la finale 66, de la demie en 90 ou de la demie de l’Euro anglais en 96 ne fera que durcir les contacts. Ca va chauffer. Enfin.
Nick Sammer