Jusqu'en 1900, il est courant de voir des attelages cynomobiles dans nos rues, c'est à dire des charrettes tirées par des chiens.
Des générations de braves bâtards ont ainsi gagné leur maigre pitance en tirant la langue.
Ils assuraient les livraisons des bouchers, boulangers, laitiers, marchands de légumes, colporteurs de journaux, avec un mal de chien car leur charrette était parfois bien lourde.
Parfois, l'homme tirait la baladeuse et le chien, attaché sous le véhicule, servait de moteur auxiliaire.
En ville, des chiens faisaient tourner des machines, à la campagne , ils faisaient mouvoir des barattes. Le petit peuple des corniauds de labeur menait une vraie vie de chien.
Le Général Jacques Delmas de Grammont fit voter , en1850, une loi sur la protection des animaux mais beaucoup de maîtres n'en tinrent pas compte.
Comme les chiens sont de braves bêtes, ils leur ont peut-être pardonné...