Posté par b.mode le 27 juin 2010
Clo m'a passé un savon. De Palestine. Elle l'avait acheté à Paname, je crois, via une organisation militante. Tandis qu'elle nous contait ses improbables virées à Annecy ou ailleurs, Rodolphe me bigophonait. Son tortillard avait vingt minutes de retard. 3h 25 pour faire Rennes-Nantes, une performance quasi-olympique. Il aurait mieux fait de venir à pied, le vieux chauve…
Rémi avait apporté du jus de pomme breton. Ce qui contredisait sa légende. Enfin à moitié. Il aimait tout ce qu'était breton. Même le whisky. A propos du dit-breuvage, Rodolphe avait absolument voulu offrir ce qu'il y avait de mieux. Un divin nectar. Un Macallan 15 ans d'âge. On était allé l'acheter chez Lemaître, une maison nantaise ancestrale.
Ensuite, on s'est rendu à Vertou. Sur les bords de Sèvre. On a trouvé tout de suite ce joli lieu champêtre. Au hasard. Au nez. Au fion. Clo doit être une fée comme le suggère Rémi. Christophe était là, un verre de rosé à la main. C'est lui qui organisait ce déjeuner sur l'herbe. Nous retrouvâmes une vingtaine de convives qui s'apprêtaient à déguster une kyrielle de plats méditerranéens tous aussi appétissants les uns que les autres.
On s'inquiétait pour Babel et la Pecnaude. Aucune trace d'eux, aucun appel. Sans doute avaient-ils fait faux bond. On savourait le Macallan pour oublier. Et là, premier coup de théâtre. Babel surgit de nulle part, il s'était paumé dans la lande vertavienne. Il a carrément apporté un couscous. Un vrai. Dans les gamelles et tout et tout. Il a aussi dans ses bagages, une anisette succulente. L'anisette Cristal de chez Limimana. On mange, on papote, on écluse.
On a presque mis une croix sur la charentaise. Pas pour longtemps. Une limousine noire s'approche des rives du plan d'eau. Un taxi. Les convives restent muets devant cette arrivée insolite. Le chauffeur descend visiblement goguenard et ouvre la portière à une petite bonne femme. La Pecnaude est là accompagnée de sa charmante belle-fille. Un grand moment d'émotion. Les ruminants sont tous au rendez-vous. Enfin, ceux qui devaient venir. Une pensée pour les absents. Lolo, Laetitia et mon R'né. Et pour tous nos lecteurs.
La suite ne fut que du bonheur.