Illustration de la surface de Vénus
Des données acquises par Venus Express montrent que notre planète voisine, Vénus a possédée, dans le passé, de grandes quantités d’eau !
En ce début d’été 2010, la planète Vénus se remarque sans difficultés au-dessus de l’horizon ouest, dans les lueurs flamboyantes du crépuscule … Elle est la première à briller, à s’inviter dans la douceur des courtes nuits d’été … Impossible de l’ignorer ! Cette superbe et gracieuse voisine arbore quelques points communs avec notre Terre. Le plus notoire est sans nul doute la taille : quasiment identique ! C’est pour cela qu’elle est généralement désignée comme notre jumelle. Autre particularités partagées : une atmosphère et un effet de serre. Sauf que ce dernier est très important et entraine des températures a sa surface qui sont littéralement suffocantes, températures qui dépassent les 480° C tous les jours et toute l’année … ! Sans parler de la pression atmosphérique qui équivaut à celle que l’on peut sentir dans les océans, à 900 mètres de profondeur ! Une planète, certes magnifique à regarder mais qui, dans l’ensemble, se montre plutôt hostile à toute forme de vie ! L’enfer qui y régne a, par ailleurs, eu raison des rares sondes soviétiques (Venera 7) à s’être risquer à sa surface !
L’Agence Spatiale Européenne (ESA) a dépêchée en 2005, la sonde spatiale Venus Express. Calquée sur son homologue Mars Express, le vaisseau placé en orbite et aidé de sa batterie d’instruments enquête sur l’atmosphère de notre voisine. Des observations récentes suggèrent aux chercheurs que la planète de la Déésse de l’Amour ait possédée autrefois de grandes quantité d’eau. Pour le savoir, les astronomes ont étudiés les différentes couches de l’atmosphère, leurs compositions et la distribution des atomes d’hydrogène et de l’oxygène, deux composants de l’eau. Les rayons ultraviolets (UV) du Soleil pénétrant dans l’atmosphère très dense de Vénus cassent les molécules H2O. Il y a deux fois plus d’hydrogène qui s’échappe dans l’espace que d’oxygène. Autre indice influençant cette hypothèse : la présence de deutérium plus riche dans les couches supérieures, qui tarde plus à s’échapper.
Si, selon toute vraisemblance, il y a eu beaucoup plus d’eau dans l’atmosphère de Vénus qu’aujourd’hui, les chercheurs ne savent pas, en revanche, si c’était sous une forme liquide à sa surface, à l’instar des océans terrestres ou sous sous une forme gazeuse. Si des océans d’eau liquide couvraient sa surface, pourquoi ne pas imaginer, à l’époque où le jeune Soleil brillait moins, il y a plus de 4 milliards d’années, que la vie s’y soit développée ? La collision de comètes égarées auraient ainsi ensemencées de matière organique son sol refroidi … ? Des modèles informatiques mis au point par Eric Chassefière suggèrent que les molécules d’eau furent rapidement brisées par le rayonnement solaire. Leur évasion dans l’espace accentua ensuite le refroidissement de la croûte terrestre de Vénus. Toutefois, comme le souligne le chercheur, les questions restent ouvertes. De l’eau a très bien pu réapparaître, apporter par des comètes … !
Alors, Vénus ancienne planète bleue avant la Terre ? Science-fiction ou réalité ? Quoi qu’il en soit, cette jumelle que la Terre a peut-être mimée, possédait jadis de grandes quantités d’eau, ce qui lui valut des aspects, sans aucun doute, différents de celui d’aujourd’hui. La sonde spatiale Venus Express est là pour apporter davantage d’indices aux savants planétologues, météorologues et astronomes.
Crédit photo : J. Whatmore.