Après l’énorme buzz de ces derniers mois et les annonces “fanfaronnantes” d’Apple, et bien qu’étant un adepte des produits de la pomme, pour une fois, je baisse le rideau : l’iPad n’est pas pour moi.
Pourtant, l’ergonomie, le design, l’utilisabilité, l’image, tout ce qui a fait la force d’Apple depuis sa création, rien ne manque. C’est un produit abouti, mais totalement inutile, si l’on se pose la question de son usage. Or aujourd’hui, sans valeur d’usage, un produit ne rencontre pas ses adeptes et reste confiné à une population aux choix irrationnels et au portefeuille épais.
Ce n’est pas un produit abouti, mais un objet qui fait définitivement passer ses utilisateurs pour des geeks, des vrais. Mais pourquoi donc ?
D’abord parce que ce n’est pas un objet nomade
A l’image de son mini-moi, l’iphone, l’iPad est présenté comme un appareil nomade, avec son autonomie record : un grand merci aux nouvelles générations de batteries, qui équipent les portables depuis un moment déjà, rien de nouveau. Sortez-le sur la ligne 8 à Créteil, vous testerez l’effet geek. un coup de coude, un arrêt brusque ou un pick(iPad)pocket et adieu le joujou.
Ensuite, parce qu’il n’est pas confortable
Tous ses utilisateurs vous le confirmeront : l’écran - de bonne qualité par ailleurs -, ne permet pas une consultation en extérieur, par fort contraste : reflets, traces de doigts, poids excessif pour un bras humain.
Après, parce qu’il est “propriétaire”
Oubliez les films en DivX, les sites en flash, le téléchargement en live (pas de salut sans iTunes), la navigation par onglets (Safari est le seul navigateur intégré, sans cette option).
Et puis parce qu’il est orphelin
Pas de prise USB, pas de capteur photo ni de webcam, pas de lecteur de carte mémoire SD, pas d’impression de vos notes numériques.
Ah oui, il n’est pas non plus très rapide, notamment pour transférer des pièces jointes.
Ah j’oubliais un point important. Même si ce n’est pas un ordinateur portable, l’iPad est livré “nu” : pour lire vos titres favoris, rédiger des documents texte ou des présentations, il vous faudra payer pour les précieux logiciels.
En résumé,
- c’est un outil nomade … moins performant qu’un vrai portable plus complet
- c’est un baladeur mp3 … plus encombrant qu’un iPod
- c’est un GPS … moins pratique qu’un iPhone (attention, la puce Wi-Fi “saute” par moments)
- c’est une console de jeux … très basique
- qui disposent de centaines d’applications … au format iPhone
- qui intéresse bigrement les éditeurs de contenus … pour des enjeux publicitaires et commerciaux évidents, sortez vos cartes de crédit
Bref, l’iPad est bien un concentré de technologie … pour lire sur écran :
- des BD - virtuelles -
- sur une plage - si possible non sableuse -
- par un été radieux - mais uniquement par temps couvert -
et sans oublier son portable - pour recharger la bête en contenus.
Finalement, l’iPad, c’est un peu comme l’équipe de France : un concentré de talents pour un résultat médiocre. Allez, vivement la version 2, avant la prochaine Coupe du monde j’espère, à moins que Google ne dégaine avant Apple