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Le nettoyage ethnique se poursuit en Palestine occupée en 1948

Publié le 25 juin 2010 par Tanjaawi
Le gouvernement israélien et le ministère de l'intérieur ont décidé de mettre en place un nouveau commando pour affronter les "minorités" qui s'emparent des "terres de l'Etat" en commençant par la région de Beer Saba', soit, en termes plus clairs, affronter les Palestiniens du Naqab, et notamment de la région de Beer Saba' (la célèbre ville commerciale palestinienne, aux portes du désert, qui reliait la ville d'al-Khalil à celle de Gaza) en leur confisquant leurs terres et les expulsant vers les cités-dortoirs aménagés par les sionistes.
Par Rim al-Khatib
Le nettoyage ethnique se poursuit en Palestine occupée en 1948
Le ministre sioniste des finances a prélevé de quoi permettre à ce commando, composé de 25 à 30 hommes, de mener des opérations de contrôle des "bâtiments non autorisés" construits dans la région. L'opération surnommée "en 30 jours" vise à démanteler tous les bâtiments jugés illégaux par l'Etat colonial.
La région du Naqab est particulièrement visée, depuis une dizaine d'années, par le plan de judaïsation de "la Galilée et du Naqab" que Pérès dirige, avant d'être nommé président.
Selon ce plan, les régions demeurées palestiniennes ne devraient plus l'être : elles doivent être colonisées, les terres palestiniennes (qui représentent seulement 3% de la superficie de la Palestine occupée en 48) doivent être confisquées et les Palestiniens dispersés dans des villages éclatés. Toute la Galilée est ainsi menacée par l'installation soit de nouvelles colonies, soit par le rattachement des villages palestiniens à des zones administratives dominées par les Israéliens.
Dans le Naqab, ce sont surtout les villages non-reconnus par l'Etat sioniste, alors qu'ils existaient avant la fondation de cet Etat, qui sont menacés de disparition et leur population dispersée vers les cités-dortoirs que les sionistes ont fondées. La quarantaine de villages non-reconnus dans le Naqab ne sont pas signalés dans les cartes coloniales, ils ne sont rattachés ni au réseau électrique, ni à celui de l'eau. Les seules écoles qui y sont construites ont été à l'initiative de la population locale. Il n'y a presque pas de route pour y aller, les chemins tracés ont été faits à l'initiative des Palestiniens qui ne veulent pas quitter leurs villages et qui y résistent.
Jeudi 24 juin, les Palestiniens du village non-reconnu de Tawil Abou Jarwal dans le Naqab ont protesté (photo ci-dessus), avec la participation du comité des villages non-reconnus, contre l'arrestation récente de 18 membres de leurs familles, qui avaient protesté contre les mesures d'expulsion, de confiscation des terres et de démolition de leurs maisons.
Le village Tawil Abou Jarwal a été dévasté une dizaine de fois, au cours des deux dernières années, par les forces de la police sioniste qui ont détruit des maisons, arraché les plantations et cassé les biens de la population. Il y a une dizaine de jours, la police était intervenue pour arrêter les 18 jeunes, accusés de "porter atteinte" aux biens de l'Etat et de menacer les fonctionnaires du KKL (l'agence de la colonisation sioniste).

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