Le projet Européen est la cible d'attaques. Cette fois-ci, la menace vient, non pas des néo-cons Américains, ni ces Conservateurs Britanniques, ni des nationalistes polonais ni des banquiers vendant à découvert, mais des espions Colombiens.
Des Eurodéputés ont demandé une enquête sur les activités de l'agence de renseignement Colombienne, la DAS, qu'ils accusent d'avoir monté une campagne pour déstabiliser le Parlement Européen (merci pour le tuyau, EU Observer).
Comme les lecteurs réguliers de mon blog le savent déjà, un certain nobmre d'Eurodéputés ont toujours vu la Colombie, en particulier son chef d'Etat de ces dernières années, Alvaro Uribe, comme des marionnettes de Washington. L'Amérique du Sud a sa dose de Caudillos en ce moment. Hugo Chavez au Venezuela, Evo Morales en Bolivie, Rafael COrrea en Equateur ont tous modifié leurs constitutions pour supprimer des limites au pouvoir présidentiel. Uribe, au contraire, a insisté pour se retirer quand son mandat est arrivé à son terme, défiant ainsi la clameur de son peuple qui voulait, à une large majorité, modifier la constitution Colombienne pour lui permettre de rester. Le mois dernier, le petit politicien Libéral est retourné dans son hacienda, tel Cincinnatus à sa charrue, laissant derrière lui un Etat plus fort, plus libre et plus riche.
Et pourtant c'est ce régime, et non les autocracies alentour, que les Eurodéputés choisissent de condamner. Il ne faut pas s'étonner qu'ils fassent montre d'une attitude si équivoque par rapport aux référendums à l'intérieur de l'UE s'ils ont une compréhension si fragile de la démocratie ailleurs.
Un article du blog de Daniel Hannan sur le site du Telegraph.