Cette dette, on ne pourra la rembourser sans mettre en œuvre une politique libérale, s’est réjoui l’ancien ministre de l’Economie et des Finances. Les deux seules solutions à la réduction des déficits sont évidentes : baisser les dépenses publiques, et augmenter la croissance. Pour cela, a poursuivi Alain Madelin, il faudra recentrer l’Etat sur ses missions, et libérer la croissance : « c’est donc le moment d’être libéral, et sans complexes ! ».
La Pologne, en cela, peut servir d’exemple, qui s’est distinguée par sa croissance économique, malgré la crise. Le gouvernement polonais est en effet l’un des seuls à ne pas avoir mis en œuvre de plan de relance, et vient d’expliquer qu’il ne suivrait pas les exhortations du directeur du FMI, Dominique Strauss-Khan, à poursuivre la relance, mais continuerait au contraire à baisser les impôts et les charges.
Animisme fiscal
Une voie que le gouvernement français refuse pour l’instant de suivre, lui qui préfère pratiquer une fiscalité démagogique, qu’Alain Madelin appelle « l’animisme fiscal » : « Le gouvernement a réduit sa politique fiscale à la distribution de bonus et de malus, en fonction des comportements ». Un malus aux mauvaises graisses, contre un bonus aux bons légumes, un malus aux pollueurs, un bonus à celui qui respecte l’environnement…
Une politique économique un peu juste, c’est certain, pour espérer redresser les finances publiques françaises et sortir de la crise…