Ce jour fleur était intéressant pour ramasser la prêle des champs qui nous servira pour le futur millésime 2011, à travers les décoctions pour lutter contrer les cryptogammes. Nous avons procédé à son séchage dans notre grenier coiffant notre chai à barriques où mûrit tranquillement le superbe 2009 (je ne rajoute pas d'autres qualificatifs car je serais bien trop dithyrambique).
Quant au millésime 2010, il est baptisé par des "à coups" de la météo : inondations dans le Var, grêle encore dans le Var et sur quelques vignobles girondins, fortes chaleurs dans la journée, avec parfois des nuits très fraîches. Tout y passe, déboussolant parfois la vigne et sa fleur, qui, à certains endroits, a oublié de s'autoféconder. Résultat des belles grappes à côté de quelques rafles un peu vide avec 4 ou 5 superbes graines. En outre, les pluies de la mi-juin ont accéléré le grossissement des grains. Les fortes chaleurs de la fin de la semaine vont contribuer aussi à une fermeture rapide des grappes, stade phénolique crucial pour gagner la bataille du mildiou et de l'oïdium.
Par contre, avec le franchissement du cap de la Saint-Jean, la pousse de la vigne commence à se calmer nous permettant de revenir derrière notre clavier. Il faut dire, aussi, que cette après-midi très chaude nous pousse à délaisser momentanément les travaux d'épamprage pour se réfugier à l'ombre et se consacrer à la rédaction de ce billet.
"Quand c'est trop, c'est trop !!!" comme dirait une vieille pub de boissons aux fruits !!!!