Chiang Kaï-chek avait fait de Nankin la capitale de sa République nationaliste mais lorsque les Japonais arrivèrent en vue de la ville et qu'il devint évident qu'on ne parviendrait pas à les arrêter, les gouvernants prirent bien entendu le large. Chiang donna également l'ordre formel aux milliers de soldats qui restaient de se rendre à l'ennemi. Il escomptait sans doute que les Japonais prendraient en charge les prisonniers mais ce fut loin d'être le cas ...
Le Viol de Nankin fit entre 100 000 et 300 000 victimes. Parmi elles, il faut compter :
1) tout d'abord les soldats chinois qui furent rassemblés en un premier temps, puis séparés en plusieurs petits groupes et exécutés, souvent à la mitrailleuse, après avoir été forcés de creuser ce qui deviendrait leurs fosses communes ;
2) ensuite _les civils de sexe masculin, des vieillards aux petits garçons et aux bébés__, que les Japonais abattaient à vue dans les rues ou encore chez eux. Des concours de "décapitation" avaient lieu, dont je vous laisse découvrir par vous-même les circonstances exactes. Il en sera de même pour les tortures infligées ;
3) et enfin les civils de sexe féminin, là encore des vieilles femmes aux fillettes, qui furent violées de façon singulièrement atroce, souvent jusqu'à la mort. Très peu en réchappèrent et, parmi les rescapées, beaucoup se suicidèrent ...
4) A cela, on doit ajouter toutes celles qui furent emmenées comme "femmes de réconfort." Sur ce statut imaginé par les militaires japonais, vous en apprendrez un peu plus en lisant "Les Orchidées rouges de Shanghaï" de Juliette Morillot, une fiction certes mais qui a le mérite de s'intéresser à des faits trop souvent ignorés des Occidentaux, obnubilés par Hitler, les Nazis et les camps de concentration.
Signalons pour en terminer que les viols n'épargnèrent pas certains hommes et jeunes garçons.