Plusieurs m’ont demandé de commenter la situation actuelle concernant la langue au Québec, au lendemain de la Fête nationale. J’ai hésité longuement mais après mûre réflexion, je crois maintenant être confortable avec l’idée de vous exposer mon opinion sur ce que j’ai perçu des Québécois et leur rapport à la langue, jusqu’à date.
L'invasion de notre langue par l'anglais est sous contrôle, mais il faut quand même y payer attention
L’origine de ce problème prend peut-être racine dans les politiques domestiques concernant la langue au Québec. Ces lois réprobatrices m’ont beaucoup désappointé à l’époque, car elle assument que le français serait en danger face à l’invasion anglaise. Foutaises! La responsabilité est dans les mains de tous, et non de l’État. On s’en rend compte lorsqu’on croise des étudiants internationaux francophones, provenant de divers endroits, qui parlent une langue beaucoup plus riche et pure que celle qu’on observe ici. Personnellement, d’où je viens, la pureté de la langue ne semble pas être une issue; nous la chérissons et ne nous fions pas sur l’État pour la préserver.
Au sein de Mauvais Œil, je tiens le fort afin de défendre la langue française. La plupart de nos contributeurs à Mauvais Œil sont familiers avec mon opinion sur le sujet. Dès le lancement du site, j’ai cru bon d’adresser le problème de la langue au sein de mon équipe. En effet, dès l’embauche d’un contributeur, je lui envoie une directive à l’effet que ses prochains textes devront être révisés jusqu’à ce que leur langue soit parfaite. Je crois être justifié de le faire, car j’ai toujours cru qu’il fallait prendre des actions afin de contrer la paresse ambiante, cette paresse qui peut résulter en articles mal foutus. Je ne me gêne donc pas pour servir des avertissements, même si je tente généralement d’accommoder tout le monde. Il s’agit simplement d’être consistant avec la mission du site. Si l’auteur n’est pas en accord avec l’emphase que je mets sur ce point, il a toujours l’alternative d’aller se faire voir ailleurs.
Si tous les gens agissaient comme moi, nous n’aurions pas à avoir peur d’être envahi par l’anglais.