Adieu, coussi ba?
En Gascogne, cette recette-là vaudrait à son auteur de passer pour le dernier des quaouèques. Peut-être même se ferait-il escagasser la fatche au point de voir 36 bïmbarolles. C’est qu’en Gascogne, on ne pijole pas avec la tchappe. Particulièrement avec celle du canard. Boudu que non! On peut vous le certifier. On est de là-bas. Oui.
Au risque donc de se faire castagner en effigie par nos ex-compatriotes toulousains, voilà un magret vapeur dans sa gaine d’épices douces, café et orange. Oui, mamie.
Huuuu, on entend d’ici le chœur désapprobateur: Un magret à la vapeur, antchoubi!! Il a fumé l’usine St-Maclou ou quoi??!! Putaingue, mais il est pec ce type!
Courage. Allons-y.
Dégraissez entièrement le magret, ôtez l’aiguillette, et tranchez-le en deux dans le sens de la longueur. Oignez les deux moitiés et l’aiguillette avec le mélange d’épices, en frottant bien pour que la mixture adhère aux chairs. Puis roulez les trois morceaux dans du film alimentaire, bien serré, façon saucisson. Nouez les extrémités comme un bonbon. Puis balancez dans le panier vapeur. Quatre minutes l’aiguillette. Sept minutes les demi-magrets. Laissez reposer un bon moment. Découpez le film avec des ciseaux, puis tranchez en menues sections façon sushi. Servez tiède, avec une salade verte, ou des haricots verts vinaigrette.
Adissiatz