Hiérarchiser ses priorités est le B.A. BA de tout responsable. Pendant que près de 2 millions de Français étaient hier dans la rue, manifestant ainsi leurs préoccupation sur la réforme de la retraite et plus généralement sur leur avenir et celui de leurs enfants, et alors qu'une réunion était prévue avec des ONG,
Le foot plutôt que l'aide au développement.
Pour recevoir Thierry Henry, Nicolas Sarkozy a du annuler une rencontre prévue avec des ONG de développement en vue du sommet du G20. Mécontentes, ces ONG ont décidé de boycotter la rencontre de substitution organisée avec des membres du gouvernement.
"Pour le président de la République, recevoir un footballeur est plus important que la situation des trois milliards de pauvres des pays en développement. C'est un très mauvais signal pour la politique de coopération de la France", s'est indigné Jean-Louis Vielajus, président de Coordination Sud, qui fédère des ONG françaises de solidarité internationale.
L'Elysée a répondu, dans un communiqué, que le "déplacement" au Quai d'Orsay de la réunion n'était pas lié à cette rencontre avec Thierry Henry, mais à des "contraintes liées à la préparation des sommets du G8 et du G20".