Etant en pleine lecture de Guerre et Paix de Tolstoï, toutes les nouvelles concernant cet auteur me rendent plus attentive. Il se trouve qu'un article de l'Express signale la publication prochaine, le 19 août, d' un livre à deux mains, celles des époux célèbres. Il y sera question de la vie du couple vue par chacun, tour à tour. En effet, Tolstoï a évoqué sa tragédie conjugale dans "La Sonate à Kreutzer" et Sophie, sa femme lui a répondu dans "A qui la faute?" Au cœur de leur désaccord: l'amour charnel.Ce qui me semble intéressant dans cette nouvelle, c'est que chaque texte est d'un traducteur différent: le professeur, Michel Aucouturier, ancien professeur à la Sorbonne et à l'Ecole normale supérieure et l'élève, Christine Zeytounian-Beloüs, traductrice des textes pour Albin Michel.
Tolstoï a la réputation d'être très difficile à traduireNe serait-ce que le titre. Je le lis dans l'édition en plusieurs volumes du Cercle du bibliophile. La traductrice en est Elisabeth Guertik qui reprend le titre choisi par l'auteur lui-même en français: La guerre et la paix, plus connu désormais par "Guerre et Paix, sans les articles (la langue russe ne met pas d'article devant les noms) Une rumeur veut que le titre lui-même trahisse celui d'origine puisque en russe, le mot mir a le double sens de "paix" et de "monde et peuple" et que Tolstoï aurait plutôt pensé à la deuxième idée, ce qui pourrait donner: "La guerre et le monde"
Bon, il faut dire que "Guerre et Paix" sonne mieux . Rien à faire: je choisis ce dernier.
Traduction par Elisabeth Guertik de la première phrase de l'œuvre traduite ( la première étant écrite en français)
Ainsi parlait, en juillet 1805, Anna Pavlovna Scherer, demoiselle d'honneur bien connue et une intime de l'impératrice Maria Fédorovna, en accueillant le prince Vassili, personnage important et haut fonctionnaire, arrivé le premier à sa soirée.