Magazine Culture
Dear Companion ou un bel éloge aux vertes vallées du Kentucky par trois artistes confirmés: Ben Sollee et Daniel Martin, ainsi que Yim Yames à la production (My Morning Jacket, Monsters of Folk). Un folk-country irrésistible. Et cette terre commune est justement le sujet de l’album. Ce qui pourrait, à la première écoute, sembler s’adresser à un amour perdu est un hymne à la nature et un engagement politique fort. Pour exemple : « And if I wounded you, I’m sorry. I had good intentions ». De la musique engagée, voilà bien un manifeste faisant plaisir à entendre à l’heure actuelle. Néanmoins, malgré ce triste thème, chaque chanson transpire l’espoir et les rayons de soleil d’altitude. Un folk-country americana propre sur lui et parfait pour s’allonger dans l’herbe, un brin de blé au coin des lèvres, la solitude et la poésie des lyrics pour seul compagnon. Ils l’admettent: « This is only a song, it can’t change the world ». Seulement voilà, y contribuer leur suffit. Sans moralisme mal placé, les pickings aériens et cet intimisme attachant rallient tout un chacun à leur cause. La noblesse du sujet, la naïveté apparente et le talent des trois artistes conquièrent. Avec M Ward pour toile de fond.