L’oubli s’est installé, en grand maître du temps
Les masques sont tombés, bousculant amèrement
Nos âmes mises à nu, aux confins des souvenirs
Les roses ne siéent plus, leurs épines font rougir
Envolé les mots d’amours, vers des cieux plus cléments
Esquivant les jours gris, et les humeurs du printemps
Les verbes s’envolent, pour un très long voyage
Emportant avec eux, l’indifférence dans leurs sillages
L’amour apaisant du soleil capitule
Et son éclat s’altère, de l’aube au crépuscule
La bataille est perdue, jusqu'au dernier râle proscrit
Puis l’amour chatoyant, fait place aux jours gris
Le mistral balais sans pitié, notre souvenir sidéral
Sinisant au déluge, d’un long ballet nuptial
Le fracas de la désunion, malmène nos chagrins
Et l’on reste enfermé, en attendant le prochain
Otangerac