Ségolène Royal veut ouvrir un temps nouveau engagée dans une compétition où le candidat le plus redoutable pourrait très bien être à terme ... François Hollande.
Le PS compte quatre champions à ce jour : DSK, Aubry, Hollande et Royal.
DSK doit composer avec des handicaps majeurs : importance de sa rémunération au moment où 15 000 € font scandale en France que penser de 250 000 $ mensuels ?
Quand le "peuple de gauche" renaît, il est présenté comme ... à droite.
Mais surtout, comment imaginer qu'il puisse abandonner le FMI alors même que rien n'est sérieusement réglé sur le plan international ? N'incarnerait-il pas le capitaine qui quitte le navire en pleine tempête ?
Plus le temps passe, plus sa candidature apparaît d'abord médiatique.
S'agissant de Martine Aubry, elle peine à incarner "la gauche chaleureuse". Elle a fait des progrès mais elle reste encore très techno. De surcroît, la place de sa ville de Lille sur le podium des dettes toxiques n'augure pas d'une "preuve locale" sécurisante.
Ségolène Royal incarne toujours "l'autre PS" , celui du terrain, de la proximité, des valeurs féminines de quotidienneté et de protection.
Dans l'élimination interne, cette valeur sûre pourrait très bien être confrontée comme adversaire le plus redoutable à ... François Hollande.
Il connaît remarquablement bien l'appareil. Il incarne le socialisme teinté de radicalisme. Ses rondeurs lui donnent un côté "bonne vie" qui rassure. Il a remarquablement géré ses interventions sur le football lors de l'actuelle coupe du monde pour compléter cette image populaire.
Le duel final pourrait bien s'organiser sur ces bases. Ségolène Royal devrait alors témoigner une performance considérable pour lutter contre le ticket Hollande-Aubry qui semble avoir été constitué même s'il est appelé à se confirmer que plus tardivement dans le cycle des primaires.