Si nous prenons en considération quelques numéros du PNUD (le Programme des Nations Unies pour le développement) l'on se rend compte qu'au-delà des contingences qui l'ont déterminé, une crise, des proportions de celle que nous connaissons aujourd'hui, était largement prévisible. Nous, occidentaux, qui représentons en effet 18% de la population mondiale, plus ou moins 800 millions de personnes, disposons de 83% du revenu mondial, alors que 82% de la population mondiale, plus ou moins cinq milliards de personnes, se partagent les 17% restants. Un système aussi disproportionné ne pouvait pas avoir une longue durée.