Donc le football et L’Afrique du Sud sont parmi les deux sujets favoris des journaux et des conversations quotidiennes. Avec la Coupe du Monde, je souhaite que les gens arrêtent de voir l’Afrique sous des couleurs sombres mais qu’ils la voient plutôt sous des tons plus festifs.
Il y a pas mal de choses dont l’Afrique du Sud n’est pas trop fière. Puisque tout le monde aime bien réciter les raisons qui font de toute l’Afrique le paria de la communauté internationale, je ne souhaite pas remuer le couteau dans la plaie en parlant de SIDA, de la pauvreté, de l’anlaphabétisation, du racisme ou de la violence. À la place, je veux partager les choses qui m’ont fait aimer l’Afrique du Sud.
Il y a deux ans, j’ai pour la première fois mis pieds en Afrique du Sud pour un cours intensif à Wits Language School, une branche de l’université de Witwatersrand. Quelle campus coloré! C’était plein d’indiens Sud-africains, de blancs Sud-africains, de chinois Sud-africains et bien sûr de noirs Sud-africains. Ne parlons même pas des races intermédiaires!
L’Afrique du Sud ressemble à un pays occidental avec une ambiance pimentée assez exotique.
En ce moment le pays montre au monde comment les africains célèbrent un festival de joie à partir d’un sport qui consiste tout simplement à pousser la balle. Les pays africains ne sont par ailleur pas les seuls à festoyer.
Une panoplie d’artistes ont eu l’honneur de se donner en spectacle en Afrique en l’occasion de la coupe. Parmi eux, Shakira et Alicia Keys. (Ne parlons pas des Black Eyed Peas parce que je n’ai toujours pas compris ce qu’ils faisaient là-bas).
Je dois avouer que j’ai été déçue de voir Alicia Keys intepréter la chanson Empire State of Mind. Même si vers la fin de la chanson elle a glissé les mots « Joburg », « Africa » et « World Cup » dans les paroles, j’ai trouvé un peu déplacé de chanter un hymne à New York à Johannesburg. Peut-être qu’elle aurait pu chanter la chanson Africa sans toutefois tomber dans le style extrêmement sucré de Massari. Ou si elle tenait tant que ça à jouer une de ses compositions, elle aurait très bien pu interpéter Djin Djin Djin, un duo chanté avec Angélique Kidjo, la diva africaine.
J'espère qu'elle s'est bien amusée. Ce n'était pas mon cas quand j'ai regardé sa prestation.
La chanson Waka Waka (This Time for Africa) de Shakira ne m’a pas non plus inspiré de bons sentiments. Peut-être que je n’ai pas aimé cette chanson parce que je connaissais déjà la version originale de la chanson sous le nom de Zangalewa. Comme la plupart des gens, j’ai souvent du mal à digérer les remixes. Si la chanson originale par un groupe camerounais est bien plus rudimentaire et probablement trop folklorique, elle reste quand même beaucoup moins informatisée que la version de Shakira. La chanteuse Libano-Colombienne m’avait pourtant habitué à des sonorités plus exotiques, je m’attendais donc à plus de saveur venant d’elle.
À part ces deux-là, des artistes de grande renommée tels que Khaled nous ont fait grâce de leur présence. J’ai aussi aimé les chants et danses traditionnelles que nous a présenté le très coloré peuple Sud-Africain.Je doute fort que des pays africains – ou même l’Afrique du Sud elle-même- aillent jusqu’à se qualifier pour la demi-finale. Peu importe! L’essentiel, c’est la beauté du jeu!…