Bono Meyer étudie la médecine et le droit en Allemagne et possède un QI de 240. 8 ans plus tôt, il avait participer à un programme spatiale, qui consistait à envoyer 13 enfants dans l’espace pour fêter le nouvel an. La mission perdit temporairement le contact avec ce groupe. Sa mère se suicide un jour, après avoir perdu l’esprit, le traitant de monstre. Après une investigation personnelles, suite au harcélement de l’inspecteur Lioner, il découvre que la plupart des personnes l’ayant cotoyé ont perdu la tête. La vérité est loin d’être agréable pour lui.
Nouveau manga (ou plutot manwha d’ailleurs) des éditions Ki-oon, Baptist part très bien et promet de belles choses.
Premier constat: le dessin n’est pas fameux, assez raide et grossier. Dès les premières pages, ca frappe forcément et on se dit « ouille, ca commence mal ». Mais heureusement, l’histoire prenante nous fait vite oublier ce point, idéal pour mettre en avant les émotions des personnages, en particulier les yeux. Ce manwha est un thriller fantastique, avec une ambiance de manga d’horreur donc les émotions qui nous sont retransmises doivent être convaincantes. C’est un univers intéressant et attirant, très noir et oppressant par moment, mais délicieusement psychologique.
Exemple de planche
Le héros est d’ailleurs le parfait exemple de toutes ces facettes noires et son innocence fait que c’est encore plus saisissant (surtout qu’il possède 240 de QI). Il est gentil, presque naïf, subissant les délires psychotiques de son entourage, sans comprendre ce qui lui arrive. En plein milieu de quelque chose qui le dépasse totalement, il essaie de reconstruire les pièces d’un puzzle qui semble se dérober à chaque fois qu’il trouve une piste. De génie il passe à cible, puis d’enfant sans histoire, il devient le coupable pour ses proches. Ce moment est jouissif puisqu’il perd pied et montre inconsciemment une autre face de sa personnalité, avec l’aide d’un autre personnage, bien moins sympathique. Il montre comment quelqu’un plus ou moins normal peu basculé vers le côté sombre de l’humanité mais tout en le niant.
Les personnages secondaires (car ils le sont tous pour le moment) sont essentiels à l’histoire puisqu’ils aiguillent Bono, volontairement ou pas, par bonté ou méfiance. Eux ont conscience de ce qu’il est alors que lui nage dans un flou qui le pèse. Malheureusement pour lui, aucun ne peut l’aider au final car ils sont déjà pris dans cette spirale de folie, pensant que lui sait ce qui se passe. Au fond, ils ne font qu’ajouter un trouble dans l’esprit du pauvre garçon. C’est en cela que ce manwha est réussi car chaque fois, de nouveaux éléments apparaissent encore plus troubles, qui nous poussent à vouloir savoir ce qui a bien pu se passer dans l’espace il y a 8 ans car tout découle de ce moment apparemment.
Une bonne mise en bouche pour un manwha qui promet de grandes choses. Reste à confirmer mais Ki-oon se trompe rarement