On sait qu’Hadopi a beaucoup de mal a démarré, victime de nombreux reports de mise en fonctionnement, de déboires sur les bancs de l’assemblé nationale mais aussi de moyens pour lutter contre le piratage.
C’est surtout pour cela que le directeur général du SNEP craint que les effets D’HADOPI ne soit pas aussi concluant que prévu. Selon lui il reste en effet beaucoup de chemin à parcourir, malgré bien sur que la CNIL ait donné son aval au prélèvement d’IP d’internaute à quatre organisations distinctes.Cependant, certains dossiers ne sont toujours pas traités comme les décrets d’application, et sans eux il est impossible pour le gouvernement de mettre en place un plan anti-piratage digne de ce nom.
Rappelons que la mise en place d’un système anti-piratage était l’une des grandes préoccupations du gouvernement et que cela jouait aussi sur l’effet de peur que cette annonce puisse amener aux internautes pratiquant le téléchargement illégal. Or, comme le dis si bien le directeur général du SNEP « Il est évident que cet effet psychologique initial d’Hadopi ne va pas durer si les internautes qui téléchargeaient retrouvent un sentiment d’impunité ». Le SNEP ne se veut pas accusateur envers le gouvernement, mais place ses attentes envers celui-ci.
Ce qui inquiète surtout le SNEP, c’est que l’effet Hadopi retombe comme celui de la loi IPRED en Suède, en effet après la mise en application de cette loi, les téléchargements illégaux des locaux avaient nettement baissé, mais environ deux mois plus tard ceci avait augmenté de manière exponentielle, dépassant ainsi les records de téléchargements jusqu’ici établi. Bien sur, il est difficile d’affirmer que tous les fichiers téléchargés étaient illégaux, mais ce fut un très grand revers pour le gouvernement Suédois.
Mais quand on sait qu’aujourd’hui plus de 30% des internautes Suédois ne perçoivent pas le téléchargement illégal comme du vol on peut se poser des questions au sujet des internautes Français, surtout quand on sait que depuis l’annonce d’Hadopi les français n’ont jamais autant télécharger de fichiers illégaux ou non via des passerelles P2P ou autre.
Le SNEP est donc inquiet des retards de procédures et que les retombées psychologique vis-à-vis des internautes ne soient plus là, mais aussi en voyant que les initiatives diverses pour stopper les téléchargements illégaux en France capote tous, comme la Carte Musique Jeune ou bien même le logiciel qu’Orange voulait mettre en place sur son portail…
Il est donc bien difficile pour eux d’être confiant sur ce projet qui a non seulement coûté énormément d’argent mais aussi qui était censé être l’outil ultime de lutte contre le piratage.
Via: Numerama
Auteur: thedeathbox