Alice et Pierre. Ces deux-là étaient faits pour se rencontrer un jour. Alice a sauvé le monde de la parkerisation avec amour, Pierre a sauvé le Jura de la henrimairisation avec conviction. En pleine tournée européenne de promotion de son dernier ouvrage, une œuvre salutaire de résistance face à l'internationalisation du goût du vin, la journaliste américaine Alice Feiring a posé ses valises dans le Jura, plus précisément En Chaudot, dans la campagne pupillanaise profonde. Cette rencontre historique avec le pape du vin sans soufre non formaté, pas question de la manquer, d'autant plus qu'elle était assortie de quelques petits bonus pour la bonne bouche.
Echanges, dédicace, dégustation, au cœur de la nature, par une météo enfin clémente. Les vaches broutent dans le pré, les papillons butinent, les poules picorent, les lapins se font croquer par le chien, les invités se délectent de la gentillesse et de la simplicité d'Alice, entre deux verres de Chardonnay 2007 de Manu Houillon et une ou deux gougères au Comté. Le Ploussard 2009, tiré du fût, n'a pas encore été noté par Parker, c'est trop tard pour lui. Noté "trop bon" par mes soins. Mais il n'y en aura pas pour tout le monde.
Alice Feiring, La Bataille du vin et de l'amour, Editions Jean-Paul Rocher
Olif
P.S.: grâce à Alice, le titre de mon futur bouquin, celui que j'aurais eu envie d'écrire, je le tiens enfin. "La bataille du vin et de la bio-connerie. Comment j'ai sauvé la France de la bettanisation." Pas mieux pour l'instant!