Magazine Cinéma

Air Doll...y'a de l'amour dans l'air.

Par Bannister

Océan Films

Aimer (verbe transitif) : éprouver de l'affection, de l'amour ou de l'attachement pour quelqu'un ou quelque chose.
<新細明體"""""">

Alors là, je dis : ATTENTION ! Mes petits agneaux…Si vous aimez les films « expérience » à fort potentiel christique, très techniques, nonobstant dénué de tout aspect gore ou d’autre violence malsaine, restez quelques lignes, ce qui est écrit ci-dessous pourra faire la blague. Pour les autres, les fans de rythme, d’action et d’aventure superficielle, soyez bénis, mais ne restez pas plus longtemps, sauf si vous m’aimez d’amour.

Qu’est que Air Doll ? Non, monsieur, ce n’est pas une nouvelle compagnie aérienne dotée d’hôtesses de l’air complètement à vos ordres. Non, mais dommage.

Air Doll est une poupée gonflable. Elle est la propriété d’un cinquantenaire lambda, dans un appartement tristoune. Mais ce dernier a suffisamment de considération pour elle, pour que, miracle, la poupée s’éveille un jour à la vie. Elle sort et découvre son monde direct, son quartier. Elle se fait embaucher dans un vidéo club, et commence à nouer avec le responsable, un lien amoureux. Mais si la vie semble lui sourire, son état va se rappeler à elle de la pire des manières, en se coupant accidentellement la main.

Air Doll est un film hypnotique et envoûtant. Son faux rythme est un ingrédient capital à l’illustration de la venue de la vie par le vide. C’est l’histoire d’une Pinocchio gonflable qui, un jour, naît au monde. C’est une étincelle de magie dans un environnement  urbain dépressif et anonyme. C’est beau et triste. Le réalisateur livre un film contemplatif avec une grâce magnifique, sous tendue par une ode à l’amour, et à sa perte. Il se dégage du métrage une puissance étrange d’humanité, comme une parabole nageant constamment entre naïveté moderne et dure réalité, le tout laissant une forte empreinte mélancolique. Parfaits dans le jeu, les acteurs, épaulés par une partition musicale aérienne, transmettent avec maestria la poésie qui se dégage tout au long du film.

Alors, bien sûr, le film a les défauts de ses qualités, et il peut devenir pesant, voire molasson ou trop enfantin, mais même si vous ne deviez regarder qu’une partie de Air Doll ça serait de toute façon déjà ça de gagné pour votre âme. 

Bannister, votre âme sœur.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Bannister 15 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte