J'emprunte le titre d'une fabuleuse chanson de Fred Alpi pour commencer ce message.
Vous vous en doutez, je vais vous parler du 24 juin.
J'ai bien compris que les coups sur la tronche de chacun(e) (retraites, PSE, fermeture, chômage...) ont tendance à nous anesthésier, voir pire, à nous faire mal et peur.
Bon je ne vous ferais pas l'affront de reprendre les propos du pape défunt JéPéTo "N'ayez pas peur", ce serait crétin et inutile. Non, je préfère vous dire les choses comme je les ressens. Oui cela fait mal, oui cela est déstabilisant, oui cela est douloureux, oui l'avenir fait peur, oui. Mais qu'avons nous à répondre à cela ?
Va t on se recroqueviller ? Baisser la tête ? Se diviser pour se tirer dans les jambes ? Etre à l'image de ce que les puissants attendent de nous : des cancrelats incapables de se souder ? Va t on leur offrir cela ?
Ou bien va t on relever la tête, être fiers de ce que nous sommes, uni(e)s, soudé(e)s, franc(he)s, fort(e)s, déterminé(e)s ?
Car c'est bien entre ces deux positions qu'il faut faire un choix ! C'est bien entre le renoncement facile (se reposer) ou la lutte permanente (être libre) !
Bien entendu ce n'est pas simple, bien entendu on ne gagne pas à tous les coups. Oui pour moi non plus une manif toutes les trois semaines ce n'est pas suffisant. Oui, mille fois oui ! Mais croyez vous que l'on puisse convaincre de faire plus, d'aller plus loin, plus fort, si la majorité d'entre nous reste le cul sur une chaise en attendant que ça se passe ? Si, sous prétexte que cela "ne suffira pas", on ne fait plus rien ? Bien au contraire ! Plus nous serons nombreux(ses) le 24 juin dans la rue, plus nous serons convaincu(e)s, et plus nous pourrons peser pour accélérer et amplifier la lutte !
Oui c'est fatigant, éreintant, crevant d'être "la première ligne". Oui. Mais quand la victoire arrive (et je ne doute pas qu'elle arrive), quand on obtient enfin ce que l'on désirait, alors on oublie les plaies, les douleurs, les brimades. Alors nous serons fiers, heureux, unis dans une fraternité d'armes, de lutte, de combat. Et pas un sauteur de joie de la dernière heure. Nous saurons pourquoi cela a payé, nous serons ceux qui auront la joie la plus forte, le plaisir le plus entier, la satisfaction de ne jamais avoir plié !
Je sais, certains me reprochent d'être grandiloquent, de venir vous faire chier avant chaque bataille, etc... Et bien que ceux ci se rassurent : cela ne cessera pas !
Que la lutte soit belle, permanente et continue ! Car comme le dit Fred Alpi, on a le choix : se reposer ou être libre !
Fraternellement et fermement dans la lutte,
Fab