L'avenir du multiculturalisme

Emeutes ethniques à Belleville. Des chinois qui chassent des arabes. Je ne reviendrais pas sur les évènements en eux-mêmes, Nicolas l’a très bien fait. Ce qui m’intéresse, c’est ce qui va se passer maintenant.
Imaginons que par une opération du Saint-Esprit, je me retrouve dans la peau de Brice Hortefeux à devoir gérer la situation. Je m’empresserai immédiatement de supprimer le regroupement familial pour empêcher de nouveaux immigrants de rendre la situation encore plus difficile qu’elle ne l’est, je virerai tous les clandestins pour réduire la masse de population à problème, et j’expulserai séance tenante les racailles récidivistes et leurs familles, nationalité française ou pas. Puis, je tiendrais un discours assimilationniste ferme expliquant clairement que ceux qui ne sont pas contents peuvent partir. Discours qui s’appliquerait au moins autant aux chinois, qui ont tendance à vivre entre eux, qu’aux arabes et aux noirs.
Ca aurait le mérite de réduire la population des communautés et de calmer tout le monde. Ou du moins, de leur faire suffisamment craindre l’Etat pour qu’ils ferment leur gueule.
Seulement, pour mille et une raisons, Hortefeux ne peut pas faire ça. Mais en même temps, il ne peut pas vraiment se permettre d’avoir des émeutes raciales en plein Paris. Alors qu’est-ce qu’il va faire ?
C’est bien simple. Souvenez-vous du 19ème arrondissement. Juifs et arabes se battaient à coup de couteau. Du coup, augmentation de la présence policière, et hop, le problème est réglé. Non pas que les tensions entre les communautés se soient calmées, mais il leur est impossible de dégénérer.
La même chose va arriver à Belleville. La police va être plus présente. Du coup, les racailles auront plus de mal à casser, et quand elles le feront, la police empêchera les expéditions punitives des chinois. Les communautés continueront à se regarder en chien de faïence (je doute que les noirs et les arabes qui se sont fait lynchés par des chinois oublient vite ce qui leur est arrivé), mais il ne pourra plus rien se passer. Les médias ne regarderont donc pas, tout le monde suivra son petit bonhomme de chemin, et la dislocation nationale poursuivra son cours.
Et peu à peu, ça arrivera dans tous les quartiers multiculturels. La police y sera massivement présente, empêchant les tensions ethniques d’exploser. Mais du coup, finances publiques oblige, elle le sera beaucoup moins dans les quartiers mono-ethniques. Les blancs compenseront par la sécurité privée, les chinois par la solidarité communautaire. Quand aux noirs et aux arabes, ils seront laissés à eux-mêmes, et créeront de véritables sociétés parallèles. (Comment ? On me signale dans mon oreillette que c’est déjà le cas ?)
C’est l’avenir du multiculturalisme. J’avais vu sur Desouche une étude comparant le niveau de violence et celui de division ethnique et culturelle d’une société, et vous savez quoi ? Comme n’importe qui avec deux neurones en état de marche peut le penser, plus c’est le cas et plus une société est violente. Les seules exceptions sont les Etats policiers.
Si on ne met pas fin vite à l’immigration, les zones multiculturelles vont se multiplier, au point qu’arrivera un moment où les forces de l’ordre ne pourront plus gérer la situation. Et compte tenu du taux de recrutement dans la police nationale, il est fort probable que ça arrive plus vite qu’on ne le pense. Et là, ça ne va pas être triste. Parce que non seulement les zones multiethniques nous rappelleront le Rwanda aux plus belles heures de 1994, mais en plus, les banlieues seront remplis de gens armés jusqu’aux dents qui rêveront d’étendre leur territoire.
Il n’y a pas à dire, on va se marrer.