La France et l’Allemagne reçoivent maintenant l’appui de l’Angleterre dans leur projet d’instaurer une taxe bancaire qui servirait de fonds d’urgence à une prochaine crise financière. Ne nous leurrons pas, il y en aura d’autres. La spéculation est à peine encadrée. Les paradis fiscaux ont pris des antidépresseurs et recommencent à attirer de nouveaux capitaux. Les fonds spéculatifs gagent encore sur du vent et récoltent de vrais profits. Et les bonis? Vers l’infini et plus loin encore! L’argument défendable de Sarkozy, est que les responsables des crises financières ne doivent pas compter à nouveau sur les états pour se renflouer. Autrement… ils retombent dans les excès. Mais, s’il s’agit de leur propre argent qui sert de «fonds d’urgence» alors, la tentation est moins forte!
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Le sommet du lac Harper n’est pas commencé que l’eau se brouille déjà autour de cette question. Pour Jim Flaherty et ses copains… l’affaire est classée. Mais pourquoi le gouvernement canadien redoute ce ticket modérateur de spéculation?
Il n’y a pas beaucoup de raisons. Sauf que le lobby des banquiers a dû faire une pression énorme sur le gouvernement du Canada pour qu’il assouplisse sa position. On doit faire valoir que les services financiers ont bien appris la leçon et que les institutions canadiennes sont gérées sainement. Voir, elles sont les plus solides du G8. Elles n’ont donc pas besoin de réformes. De plus, je comprends que nos banques, fortes de leur réputation ragaillardie et de leurs marmites remplies à rebord… souhaitent faire des acquisitions à l’étranger. Elles ne désirent surtout pas diminuer leur pouvoir d’achat en gonflant des réservoirs d’apocalypses hypothétiques.
Nos gros banquiers gras ont certainement étayé des promesses de juteuses entrées fiscales et de créations d’emplois. De quoi aveugler notre farfadet de ministre des Finances.