Plus de 7 salariés sur 10 déclarent ressentir au moins une douleur liée aux troubles musculosquelettiques (maladie professionnelle).
''A l’occasion de la 7ème semaine pour la qualité de vie au travail (17/25 juin 2010),
Le réseau ANACT et l’institut CSA ont réalisés un sondage sur la prévention des troubles musculosquelettiques au travail.''
Les Troubles musculosquelettiques constituent la première cause de maladies professionnelles en France comme dans la plupart des pays européens. Ils sont en progression dans beaucoup d’entreprises (+ 20% par an).
1 000 salariés ont été interrogés par téléphone à leur domicile. L’enquête a été menée du 29 mars au 3 avril 2010 auprès de des salariés français actifs occupés de 18 ans et plus (quotas de sexe, âge et catégorie socio professionnelle).
TMS : un terme connu
L’appellation troubles musculosquelettiques (TMS) est connue par une majorité de salariés (55%), mais seulement 1/3 (35%) déclarent savoir précisément ce qu’elle recouvre.
Les salariés semblent fortement exposés aux TMS:
Plus de 7 salariés sur 10 déclarent ressentir au moins une douleur associée aux TMS (72%).
La localisation des principales zones d’affection se situe au dos (50%) puis à l’épaule et à la nuque (45%). Les autres zones du corps touchées par les TMS sont le poignet, le genou et le coude.
D’après l’enquête, le lien entre les douleurs ressenties et les conditions de travail est évident.
L’entreprise et le cadre de travail sont pointés du doigt par une grande partie des salariés qui souffrent de ces troubles. Les ouvriers, les salariés de PME et les salariés ayant plus de 20 ans d’ancienneté attribuent encore davantage leur TMS à l’entreprise.
La quasi totalité des salariés (96%) est exposée à « au moins un » risque organisationnel ou biomécanique.
Plus précisément, 87% se déclarent confrontés à « au moins un risque organisationnel » : le travail dans l’urgence (74% des salariés s’y déclarent confrontés), le sentiment d’être débordé (58%), les aléas, incidents ou dysfonctionnement (50%) sont les principaux déterminants mis en avant sur l’aspect organisationnel.
De plus, 73% des salariés estiment être soumis à « au moins un risque biomécanique » : position statique (40%), répétitivité des gestes (39%), minutie et précision des gestes (33%), efforts physiques (32%) ou postures inconfortables (31%).
La très grande majorité des salariés a le sentiment de bénéficier de facteurs protecteurs (autonomie, soutien, liberté) à l’apparition de TMS.
Toutefois, moins des 2/3 des salariés (63%) déclarent pouvoir bénéficier d’un soutien de leur hiérarchie.Les salariés en parlent principalement à leur médecin traitant.
Face à ce problème de TMS, les salariés s’adaptent. En effet, une majorité de salariés (52%) a eu à faire face à des conséquences de ces douleurs, certains se retrouvant « en arrêt de travail » (32%) ou pire encore « quittant leur emploi » (6%), « engageant une reconversion professionnelle » (8%). Les solutions intermédiaires constituent encore l’exception à la règle « votre poste a été aménagé » (17%), « l’organisation de votre travail a été modifiée » (15%).
Les actions de prévention sont encore minoritaires mais perçues comme plutôt efficaces lorsqu’elles sont mises en place. Les salariés d’entreprises n’ayant pas d’actions de prévention des TMS manifestent de nombreuses attentes.
Pour plus d'info, rendez-vous sur le site de la 7ème Edition de la Semaine de la Qualité de Vie au Travail