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Le Royaume-Uni suit l'Allemagne

Publié le 23 juin 2010 par Copeau @Contrepoints
Le Royaume-Uni suit l'Allemagne

Le gouvernement fraichement élu du Royaume Uni a compris que pour lutter contre la crise et relancer la croissance, il était nécessaire de baisser sensiblement les dépenses publiques. : les ministères non prioritaires devront réduire leurs dépenses de 25 % (contre 10 % annoncés par Fillon en France). L'austérité, c'est la meilleure voie vers la croissance saine et durable. Rappelons-nous que l'argent que l'Etat ne dépense pas, après tout, il le laisse aux ménages et aux entreprises afin qu'ils en fassent l'usage qui leur convient. Et en général, les choix de ces acteurs produisent plus de satisfaction générale que des dépenses bureaucratiques, électoralistes ou pour financer les privilèges de quelques corporations bien établies ou les régimes spéciaux.

Nous le savons bien en France, après 35 ans à persévérer du côté de la dépense publique massive aux résultants incontestables : croissance faiblarde, chômage élevé. Est-ce un hasard si deux jours après l'interview de Claude Guéant, le Cardinal, dans le Financial Times ("we need to do more"), le Parti Libéral Démocrate et les Tories ont annoncé une série de mesures choc, pas forcément d'une ampleur suffisante, mais qui vont dans le bon sens. Si l'impôt sur les société va baisser à 25 % pour les soulager de ce fardeau (qui au final est bien payé par le consommateur), d'autres impôts vont grimper : la TVA, sans doute l'impôt le plus juste, va passer de 17.5 à 20 % (gain attendu : 13 milliards de livres par an). La taxe sur les plus-values importantes va également passer de 18.5 à 28.5 %, ce qui cible essentiellement les grands patrimoines. Une taxe sur les banques va grever un peu leur rentabilité, ce qui augmentera les frais bancaires de leurs clients de 2.5 milliards d'euros.

Le signal fort envoyé, c'est que l'Etat va sabrer considérablement dans ses dépenses. Espérons toutefois que les hausses d'impôts n'auront pas d'effets nocifs supérieurs à l'impact favorable de la diminution de la dépense publique.

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Baisser les dépenses publiques pour restaurer la croissance


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