Solleone, par la Compagnie Artonik, au Festival de l'Oh !
Publié le 23 juin 2010 par Onarretetout
La péniche s’arrête devant le terre-plein de l’écluse, à Alfortville (94). Trois femmes vont faire devant nous les gestes de leur quotidien. Mais il fait chaud (Solleone, le titre italien du spectacle, signifie Canicule). L’une d’elles va jouer avec les bouteilles d’eau rangées très comme il faut sur des étagères à bouteilles, à leur place quoi, mais à la fin du spectacle, la chaleur aura été trop forte, la femme s’arrosera très sensuellement de toute cette eau… La deuxième, employée à la cuisine, va soudain faire quelques pas de danse avec un poulet qu’elle remettra ensuite, comme si de rien n’était, dans son plat de cuisson, puis elle se couvrira de légumes verts, comme si c’étaient des draps, ou comme si elle était la poulette... La troisième, dont le rôle est confiné au ménage, celle qui porte le tablier, jouera du balai, de l’aspirateur, de l'aérosol, avec excès.
Couleurs vives, musiques puissantes, et, en intermèdes, une voix masculine italienne à la radio qui rappelle que l’homme est absent, qu’il va revenir, que tout ce que font ces femmes, c’est pour lui. Il aimera trouver un intérieur propre, accueillant, avec femme souriante et disponible. Et si cette femme se laissait aller, vraiment !
Le petit miroir de chaque appartement renvoie l'image des spectateurs... C'est comme ça, chez moi ?
Spectacle de Caroline Selig et Alain Beauchet,
dansé par Julie Alamelle, Suzel Barbaroux et Laura Petrosino