À trente-cinq ans, il est temps de se retirer de la vie. C’est du moins ce que pense le personnage du Solitaire, le premier et l’unique roman d’Eugène Ionesco. Un héritage soudain lui permet d’abandonner un travail médiocre et ennuyeux qu’il faisait, plutôt mal, dans un bureau anonyme. Il ne lui reste plus, désormais qu’à essayer de goûter la vie, c’est-à-dire, pour lui, de faire l’apprentissage de la mort. Il achète un appartement, qui ressemble à tous nos appartements, déjeune tous les jours au même restaurant, semblable à tous les restaurants. Ne cesse de s’étonner de l’agitation de ses congénères, de leur capacité d’oubli, de s’étonner surtout qu’on puisse avoir des opinions, des goûts ou des passions. Son existence se partage entre le beaujolais de midi et demi, la femme de ménage du matin, le beaujolais de midi et demi le lendemain.
Ce roman qui possède une véritable force dramatique, voire tragique a été adapté pour le théâtre par Jacques Maitrot et François Marthouret, qui est aussi l’interprète de cette pièce. C’est Jean-Louis Martinelli qui s’est occupé de la mise en scène.
Cette création vous pouvez la découvrir au Théâtre de la Madeleine dès aujourd’hui et jusqu’au 31 juillet.
Le Solitaire d’Eugène Ionesco, Théâtre de la Madeleine, du mardi au samedi à 20h, jusqu’au 31 juillet.