Tout d'abord il s'agit d'instruments de musique. Le santoor (ou santour, santûr, santouri etc.) est un instrument à cordes frappées et appartient à la famille de cithares sur table (comme d'ailleurs de cymbalum ou le piano). Le santoor est sans doute très ancien, peut-être que l'on en jouait déjà en Assyrie, mais les premières représentations littéraires ou picturales ne se trouvent qu'au XIIe siècle. Il est arrivé tardivement, sans doute via la route de la soie, dans le nord de l'Inde où le poète Nowshehri le cite au XVIe siècle. Le santoor indien a une caisse de résonance trapézoïdale et est plutôt grand et volumineux. Sur ce corps en teck ou en noyer passent 96 à 130 cordes sur 24 à 30 sillets en os de chameau. Le joueur tient les baguettes (mezrabs) avec trois doigts pour frapper les cordes ou glisser pour obtenir un vibrato. Il se sert également de ses mains pour étouffer un son ou de faire quelques arpèges en pizzicato.
Le santoor se joue toujours accompagné de percussions. Et l'instrument utilisé c'est la tablâ, membranophone le plus complexe qui soit. Il est composé de deux fûts, un petit tambour mâle et une timbale femelle. On joue assis par terre, les instruments posés sur des petits coussins en frappant avec les doigts tout en gardant toujours le contacte entre les mains et les instruments.
André Sakellarides vous donne l'occasion de voir et d'écouter deux maîtres de ces instruments, Sandip Chatterjee au Santoor et Prabhu Edouard à la tâbla pour un concert de musique classique de l'Inde du Nord.
où: Auditorium de l'Atelier de Lutherie, 77 rue Sylvabelle 13006quand: mercredi 16 juin à 20h30réservation au 04 91 37 21 30 ou par mail sakellarides.andre@neuf.fr