Cybercriminalité ?

Publié le 23 juin 2010 par Manus


Il y a quelques jours, j'ai eu la désagréable surprise de constater qu'un internaute mal intentionné, avait usurpé mon identité.

Cela se manifestait concrètement par l'utilisation de mon pseudo, avec la seule différence que l'accent grave de celui-ci fut ajouté.  De "Panthere" que je suis, je devins "Panthère" pendant quelques heures.  Avec en prime, la personne qui surfant sous mon nom, indiquait l'URL de mon blog à tous ses commentaires.

La surprise ne résidait pas tant dans les propos qu'il tenait sur les blogs - que je sois d'accord ou non sur le contenu - mais bien sur l'acte même.

Par le fait de franchir le pas d'usurper l'identité d'une internaute, en vue de clairement nuire à celle-ci, il y a de quoi se poser des questions.

D'abord, sur l'équilibre mental de celui qui agit ainsi.  C'est un fait indéniable.  

En second lieu, sur l'aspect des règles que ce dernier transgresse allègrement. Vraisemblablement, ce "faux" pseudo passe outre non seulement les premières règles de bienséance et de respect, mais franchit les frontières clairement établies entre le bon fonctionnement des internautes, pour tendre vers ce que l'on appelle aujourd'hui dans le jargon du Net : la cybercriminalité.

En effet, la cybercriminalité  regroupe un tas de délits liés au Net, dont font aujourd'hui partie, l'usurpation d'identité.

Le Droit français comme européen s'interroge à juste titre sur les infraction de ce type, et les condamnations qui devraient en découler.

Voici un article, d'Anne Cousin, avocate qui permet de mesurer l'ampleur de ce genre de phénomènes.

Bien entendu, il faut faire la différence entre ceux qui usurpent l'identité d'un internaute en vue de l'escroquer, et puis celui qui, même si le mal est moindre, décide de nuire.

En attendant, ce méfait fait l'objet d'études approfondies, déjà depuis 2005, notamment en France, où des projets de lois sont déposés à cet effet : voici un article "Une proposition de loi pour pénaliser l'usurpation d'identité sur internet" qui mérite toute notre attention. 

Des sanctions sont naturellement prévues, et ce en fonction de la gravité du délit.  Rien que pour l'usurpation d'identité, des peines pouvant aller jusqu'à un an de prison sont en vigueur, et selon le degré de nuisance, s'étirent jusqu'à dix ans.

Il n'est donc pas à prendre à la légère ce qu'il vient de m'arriver.

Non pas pour les conséquences liées à ma propre personne - je me porte très bien, merci - mais bien sur la non-réaction des internautes du blog sur lequel le malfaisant à commencer à sévir.  La responsable du blog a cru bon de ne pas réagir à ma demande de vérification d'IP, tandis que les autres blogueurs semblaient ne pas oser se positionner ou intervenir.

Or, même si les commentaires de cet usurpateur n'ont duré que le temps d'une journée, je reste marquée par cet acte ayant transgressé la loi, les règles élémentaires de respect, et probablement aussi, le déséquilibre flagrant qui émanait de ce type de comportement.

Vos avis sur l'évolution de la cybercriminalité m'intéresse évidemment, de même que vos points de vues sur l'usurpation d'identité.

D'une part parce qu'en France, en Belgique, comme en Europe semble-t-il, nous sommes à la traîne quant à la création d'un Droit du Net, contrairement aux Etats-Unis qui ont déjà des lois en vigueur en la matière.

Il est urgent, vu les possibilités de criminalités sur le Net, d'avancer dans ce domaine.

Panthere.