A côté du riel cambodgien, les billets de 1000 bats thaïlandais, c'est du pipi de chat... Et encore, le billet de 50 000 manque sur la photo.
Mais attention: les riels ne sont disponibles que dans les bureaux de change. Si vous retirez de l'argent dans un distributeur, vous recevrez automatiquement des dollars américains. Les deux monnaies cohabitent pacifiquement, se complétant à certains égards. Au restaurant, les prix sont généralement affichés en dollars, mais si vous voulez payer en riels, pas de problème, on vous fait la conversion. Sur le marché par contre, surtout pour les petites sommes, on vous indique le prix (à marchander!) en riels, par exemple 5 000 pour un kilo de rambutan (autre nom du ngo) (alors, c'est quoi? On va voir qui suit). Vous n'avez que des dollars en poche? No problem.
Pour toute unité en-dessous d'un dollar, on vous rendra la monnaie en riels sous forme de billets uniquement. Les pièces n'existent pas dans ce pays (encore une analogie avec le Monopoly), n'en déplaise aux numismates. Un exemple: vous achetez une bouteille d'eau qui vaut 50 centimes de dollar (soit 2000 riels) et comme vous venez de retirer de l'argent, vous ne disposez que d'un billet de 50$ pour payer (ça sent le vécu... normal, ça m'est arrivé pas plus tard qu'hier). Aucun problème, on vous rend 49$ et 2000 riels (soit 50 cents) Ça demande un temps d'adaptation, mais on s'y fait relativement rapidement. Ce qui est plus difficile, c'est de distinguer les différents billets au premier coup d'œil. Il y a tellement de zéros! J'ai fait le bonheur d'un petit garçon dans la rue en confondant billet de 1 000 et billet de 10 000.
Si vous avez l'impression de ne rien comprendre, ce n'est pas grave, j'irai même juste à dire que c'est normal (prenant mon cerf-volant pour une généralité). Relisez ce post le lendemain, puis le surlendemain, et ça finira par rentrer.
Pourquoi ce double système? Je soupçonne une conspiration des profs de maths cambodgiens dont le but serait de faire de leurs élèves des bêtes en calcul mental dès leur plus jeune âge et ce sans avoir besoin de les motiver.
Cependant, il se peut que je me trompe et que les Cambodgiens veuillent tout simplement remplacer le riel par le dollar de manière progressive.
Trêve de considérations monétaire et de supputations hasardeuses, venons-en aux faits.
Après un voyage passablement éprouvant (3h d'attente pour le visa sous une chaleur de plomb, pas un pet d'air), nous avons passé 3 jours dans la ville de Siem Reap (prononcer siiiim-wiiiip), à 2 pas (ou plutôt à un coup de touk-touk) du fameux site des temples d'Angkor.
Je ne développe pas maintenant car ces vieilles pierres (pardon Pinouch) méritent de faire l'objet d'un post spécifique.
Je disais donc à un coup de touk-touk... justement, parlons-en, des touk-touk.
Contrairement au touk-touk thaïlandais qui a deux roues devant, deux roues derrière (comme une voiture, quoi), le touk-touk cambodgien se compose d'un mini-carrosse-remorque (le vocabulaire me manque) attaché à une mobylette.
Enfin bref, le résultat est le même: roues en ligne ou roues parallèles, le conducteur met autant d'énergie à essayer de tirer le meilleur prix du touriste non averti. On ne peut pas leur en vouloir car ici la vie est vraiment difficile.
Développement de ce dernier point dans le prochain post.