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Equipe de france : les schtroumpfs bling-bling

Publié le 22 juin 2010 par Beniouioui

Image1Depuis quelques minutes, l'équipe de France de football est éliminée de la Coupe du Monde. Un petit tour et puis s'en va.
Mais où va-t-elle?

Le sport devrait être une joie. Le football devrait être un divertissement, un amusement. La coupe du Monde de football devrait être un moment de communion simple et populaire. Depuis quelques jours, elle est devenue en France l'occasion d'une prise de conscience collective. Ce basculement est interpellant, intéressant voire source d'espérance.

Nous n'évoquerons pas ici la performance sportive de notre équipe nationale. Le sport met en jeu des gagnants et des perdants et il faut savoir perdre. Règle d'or de l'humilité généreuse, il n'y a pas de honte à la défaite. Bien que le football cristallise les passions, tout cela n'est pas très grave.

Ce qui est bien plus grave est évidemment tout le reste. Les déclarations des uns, le mépris des autres, la grève d'entrainement de tous.

Que dire?

Les footballeurs sont des adolescents.
Des adolescents pris à leur famille dès l'âge de 14 ans pour aller s'enfermer, s'épuiser, se confronter dans un centre de formation.
Des adolescents qui ont eu la chance merveilleuse d'avoir du talent et qui sont devenus trop tôt des modèles, des "stars" que l'on gâte.
Des adolescents qui ont découvert en toute liberté, en quasi anarchie même, les tentations du monde.

Les joueurs de l'équipe de France représentent aussi une partie de nous-mêmes. La partie de nous qui rêve de gloire, de sexe et d'argent. La partie de nous qui ne voit pas le monde comme une création divine à construire en vérité et en charité. La partie de nous qui oublie parfois sa vocation première.

Benoît XVI dit souvent que chacun d'entre nous avons une place dans le plan de Dieu. Cette place, cette vocation, il nous est difficile de la trouver, car elle nous oblige à prendre en compte le plan collectif de Dieu. Pourtant nous avons une vocation au travail, une vocation familiale, une vocation artistique, une vocation politique, une vocation spirituelle ou une vocation sportive qui nous permettent d'offrir aux autres le meilleur de nos talents.

Les footballeurs ont une vocation sportive.
Leur vocation sportive n'est pas uniquement de gagner 15m euros par an, de séduire des femmes renversantes, de s'acheter une Porsche et d'être torse nu dans Elle.
Leur vocation est également de véhiculer les valeurs d'engagement, d'effort, de respect qu'un Pierre de Coubertin a si bien proclamées.
Leur vocation est aussi de transmettre de la joie, un bonheur simple. "Dieu que ta volonté soit fête", disait truculemment San Antonio (Frédéric Dard).
Leur vocation, lorsqu'ils portent le maillot de leur équipe nationale, est enfin de représenter, transporter, fédérer tout un peuple. C'est beaucoup de responsabilité. Bien trop pour des gamins sans bagage... C'est d'ailleurs pour cela que BeniNews leur conseille de rester simples. Représenter son pays, ce n'est pas faire une sorte de guerre pacifique face aux autres nations. C'est juste d'avoir les poils qui se hérissent, le sourire qui se tisse, la sueur qui s'immisce.

Que faire?

Les footballeurs sont des adolescents.
Des adolescents qui méritent comme tous les adolescents français d'avoir une éducation humaine, spirituelle, culturelle.
Des adolescents qui sont tellement représentatifs de notre société...

Jean-Paul II disait très justement que si l'Allemagne bâtissait sa nation sur le sang et la France sur le choix, lui préférait qu'elle se formât sur la culture. Thèse reprise (ou conçue...) par Benoît XVI qui parle régulièrement de l'importance de la transmission et de la tradition.
La France, c'est une culture commune. Une tradition. Des valeurs qui doivent se transmettre à l'école et dans les clubs de sport.

Du président de la République jusqu'à nos footballeurs en passant par nos chanteurs, nos héros de série TV, nos médias, la société française est gangrénée par une vision centrée sur l'individu. La fameuse vision bling-bling. Le droit à la sexualité, le droit à l'argent, le droit à la gloire. Mais tout cela a une fin, celle du désespoir.

La sagesse serait de revenir à une vision collective. Une transmission culturelle. Un éveil à notre place dans le plan collectif de Dieu. Une éducation à notre vocation d'Homme.

"Tout est simple à qui acquiert la Sagesse" 
(Proverbes, 14, 6).

Maintenant, la France doit marquer le but de sa transformation humaine.


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