En Afrique Noire, le tatouage est essentiellement tribal et effectué par scarifications. C’est un embellissement et aussi un vêtement.
Chez le peuple « Sarakole » d’Afrique Occidentale, les gencives des filles sont tatouées en bleu, à l’aide d’une épine vers l’âge de 13/14 ans.
Pour les Noirs, le tatouage permettait de prouver son identité par une marque tribale, et de se différencier des esclaves, qui eux, n’étaient pas marqués.
Le tatouage et la scarification en Afrique Noire sont revendicateurs des rites d’initiation. Ils peuvent accompagner le fait d’appartenir à une communauté, marquer le passage d’un état à un autre (celui d’enfant à adolescent ou d’adolescent à adulte).
Toutes ces agressions corporelles vont fortifier la personnalité de celui qui les subies, et augmenter ses forces vitales.
Chez les « Konkomba » du Togo du nord, les hommes et les femmes ont le torse entièrement scarifié et portent sur le visage des dessins noircis au charbon représentant la tribu.
Les hommes sont scarifiés à l’âge de 20 ans, les femmes dès la puberté ou dès qu’elles sont enceintes.