Jeudi 24 juin, à part FO, tous les syndicats appellent à manifester contre ce projet inique et injuste de réforme des retraites. Mais les motifs sont bien plus nombreux avec la RGPP, la carte judiciaire, les collectivités locales, le bouclier fiscal, l'hôpital et tant d'autres. Voir à ce sujet mon billet d'hier intitulé "Les jours heureux".
Les fonctionnaires, dont Sarkozy n'attend rien en terme électoral (et il n'a pas tort !), sont une nouvelle fois dans le collimateur. Et oui, au delà du fond, c'est une de ces grandes spécialités que de communiquer en montant les uns contre les autres, en stigmatisant telle ou telle frange de la société (les jeunes opposés aux seniors, les blancs opposés aux noirs, les riches opposés au pauvres, les privé opposé au public...). Pour celui qui est le garant de la cohésion de la nation, c'est fort, non !?.
Mais le temps presse et ses mandataires du CAC 40, ceux qui qui l'ont placé là où il est, lui rappelle qu'il ne faut pas mollir, et qu'en 2012, une partie du job devra être terminé. Alors, il fonce. Casser du fonctionnaire est payant. Ce n'est pas un hasard si c'est dans Le Financial Times (relayé par Les Echos), que l'annonce d'une position dure du gouvernement sur les salaires des fonctionnaires est faite. Qui plus est, faite de l'étranger par Claude Guéant ! Effet immédiat garanti : le CAC 40 réagit bien : bonne nouvelle, mauvaise nouvelle ? Cà dépend pour qui...
Voilà pourquoi, plus il y aura de monde dans les rues jeudi 24 juin (cliquez ici pour connaitre toutes les manifs de France), plus Sarkozy et son clan devront être prudent.
Face à cela, le rôle de tous ceux, qui pour des raisons de justice sociale, ne supportent plus l'arrogance et le mépris du monarque, est de le faire reculer au maximum sur ses positions. Et ce jusqu'au printemps 2012. Ne rien laisser passer, tout dénoncer, le faire trébucher. Se résigner ? Jamais.