Stevans - The Bony King of Nowhere (Fête de la Musique) -Carré Hôtel des Monnaies - Saint-Gilles, le 20 juin 2010

Publié le 20 juin 2010 par Concerts-Review

Dimanche 20 juin.
Faibles averses. Max. : 15° Min. : 9°.Vent: 25 km/h NNO.
Quelle chance, sommes à court de Nivéa.
T'avais planifié un concert retro au Markten , place du Vieux Marché aux Grains.
Dans ton incommensurable candeur, t'avais oublié que vers 14h50' la place Barra n'est pas encore dégagée du marché dominical coloré.
Coincé! Pas la peine de jurer, t'en as pour 30'!
T'arrives au Markten pour constater que les festivités approchent de leur terme. Shit!
Par pur désoeuvrement, tu te diriges vers St-Gilles, l'ancienne poste et son annuelle  Fête de la Musique.
15h50' , peu de monde, mais de dangereux clients: ton fils et sa bande de soiffards, Vincent, Vince7 et quelques autres glandeurs professionnels.
Sur scène, des Suisses:
 Stevans
Un trio power-pop de Genève, deux albums dans leur escarcelle.
Yvan Franel:chant, guitare- John Chirico: batterie, backings et Bruno Tancredi : basse, backings.
Sont jeunes, sont propres, sont gentils.
Ils nous balancent un Britpop (Stereophonics, Keane, Starsailor, Razorlight...) convenu et sentant la naphtaline.
Zont pas la grosse tête, nos genévriers, et leur pop n'est pas indigeste, l'originalité, évidemment, est aux abonnés absents.
Une petite cover des Kinks, pour rire en ce radieux dimanche 'Sunny Afternoon' et puis ils décident de la jouer putasse: 'Hit me baby' de la Spears, qui devient 'fuck me baby'.
Une vodka suisse pour nous aider à digérer la daube: ' Vodka Red Girls' et Stevans termine son set en virant disco.

Faut choisir son camp, les petits gars!
Tu fais l'impasse sur les liégeois de  Dan San, que t'as déjà vu quelques fois.
Du bar, nos Simon & Garfunkel de chez Jaune Orange ne sonnaient pas mal, mais il eût fallu un machin plus nerveux pour nous réchauffer...
Reste la boisson et les commentaires sur cette piètre World Cup. Dans les bistrots voisins les tiffosi se rongent le frein en voyant la squadra se casser les dents sur une équipe de rugby.
 
The Bony King of Nowhere

Encore un groupe que t'as déjà eu moult occasions d'entendre, mais là, Bram Van Parijs & co t'ont vachement impressionné.
Un show pro jusqu'au bout des ongles, des titres au potentiel hit évident, une grande richesse musicale et des harmonies vocales sublimes.
Un produit exportable dont la Belgique n'aura pas à rougir.
Bram est l'âme du groupe, le gentil roi, il compose, chante divinement, joue de l'acoustique ou de l'électrique. La charmante Cleo Janse s'occupe des claviers et des secondes voix. Gerben Hemelsoen se charge des lignes électriques et des backings, Jan Dhaene du drumming et des percussions et la basse est tenue par Stijn Tondeleir.
Leur album 'Alas my Love' servira de charpente à leur set brillant.
'The Sunset' pas encore Bram, n'est que 18h, de toute façon on l'a pas vu, l'astre!
Du folk pop ciselé dans la lignée de Damien Rice.
'Everything I like' doux, envoûtant, soyeux.
Le subtil 'There I am' aux relents Blue Note.
Un nouveau titre, annonce le souverain: 'Eleonore 2' aux superbes close harmonies.
Le minimaliste et contemplatif 'Alas my love', une guitare et cinq voix angéliques. Impressionnant!

'Taxidream' avec Cleo à la guitare, une basse groovy et un rythme jazzy proche du 'Fever' de Peggy Lee. Excellent titre.
'Favourite' suave comptine enfantine, décorée d'un doublé de glockenspiel et d'un triangle discret sur fond de sifflement joyeux.
Encore une nouveauté, nog geen titel, Stijn et Bram en évidence pour cette ballade champêtre romantique....the garden is beautiful...
'Eleonore 1' la soeur de l'autre.
'Visitor' poésie céleste soulignée par quelques nappés de claviers éthérés.
'Maria' d'une beauté austère et touchante.
La grande force du Bony King est l'apparente simplicité ou fragilité des mélodies , mais chaque morceau est orné d'enluminures délicates et esthétiques.
Certains reprocheront une certaine froideur à Bram, un inconditionnel de Thom Yorke, mais en ces temps d'exhibitionnisme vulgaire, la discrétion ou la retenue sont des vertus à encourager.
Une dernière, non enregistrée, 'Some are Fearful' , avec de jolis effets de slide.
Le 2 août, The Bony King of Nowhere jouera à l'Absolutely Free Festival à Hasselt.
On s'en jette une, me souffle Vincent.
Pas question d'être grossier, direction le bar.
Sur scène:  Lucy Lucy!
Encore un groupe (autrefois Les Vagabonds) qui multiplie les petits concerts à Bruxelles.
Donc vu 3/4 fois.
Aurelio et François et leurs potes ne nous en voudront pas d'avoir préférer la Maes à leur folk/pop aux senteurs Tellers, Puggy, ou autres troubadours imitant la British folk des sixties.
Quand tu rappliques, le quintette balance une chouette cover des Turtles ( 'Elenore') confirmant leur côté poppy avec de jolies harmonies vocales.
Pourraient reprendre les Hollies, les Searchers, les Tremeloes ou les Marmalade.
Ils terminent leur gig par quelques titres folk/rock fringants et nerveux.
Zont pris de la bouteille nos Jack Kerouac du Brabant Wallon et avec 'Clock' c'est le jackpot!
Les potes se tirent.
J'arrive, madame!