Malgré tous ces films sur les conflits au moyen orient, on parle peu des photographe de guerre. C’est maintenant chose faite avec Eyes of War (Triage) de Danis Tanovic.
Vous me direz qu’il s’agit encore d’un film de guerre sur les conflits au moyen-orient et qu’on a déjà vu 50 films du même genre avec un retour difficile auprès de son entourage. Bon, ok, mais pour celui-ci, Tanovic, qui a lui qui a vécu le conflit bosniaque, apporte une vision bien personnelle à l’histoire, tout en adoptant le point de vue plutôt rare d’un photographe de guerre. Car si on parle très peu d’eux, les photographes sont autant en ligne de mire que les soldats et prennent des dangers qu’ils pourraient choisir de ne pas prendre.
Du coup, l’histoire de Tanovic est intense et se suit avec un grand intérêt. Surtout quand la poignante vérité sur ce qu’il s’est passé sur le terrain sera révélée. Ici, pas de grandes scènes d’action, tout le parcours sur le terrain est destiné à mettre en avant la lutte du personnage de Mark une fois qu’il sera revenu.
C’est donc Colin Farrell qui apporte au rôle une grande part d’humanité. On ressent les épreuves qu’a traversé son personnage et notre empathie de spectateur s’accroit au fur et à mesure que l’on apprend ce qu’il a vécu.
Si le film rappelle donc pas mal de films récents sur la guerre et un retour difficile (le récent Brothers en particulier), ce Triage (titre original du film et étrangement modifié en France) adopte un point de vue particulier et une humanité qui donne toute son identité au film et dont on ne ressort qu’avec un choc étrange.