17 juin 2010 par rédaction iDealwine
Situé sur le versant nord des Alpilles, entre Avignon et Arles, le domaine de Trévallon fut acquis en 1955 par René Dürrbach. Cet artiste, à la fois peintre et sculpteur, cherchait à fuir l’agitation de la Côte d’Azur pour se retirer dans un coin plus paisible et y accueillir ses amis, Picasso, Léger, Delaunay, Gleizes …
Il décide alors d’y planter de la vigne. En 1973, à 23 ans, son fils, Eloi Dürrbach, alors étudiant en architecture à Paris, s’installe dans un des mas, celui de Trévallon, et entreprend la création d’un vignoble en dynamitant les collines entourant le domaine. Des travaux pharaoniques sont ainsi engagés, des éclats de roche étant intégrés à la terre après un travail en profondeur des sols. Les premières vignes sont plantées durant l’hiver 1973 sur trois hectares, dans un site tout à fait extraordinaire, mélange de garrigues et de rochers calcaires. En 1976, la première cuvée de Trévallon voit le jour.
Le vignoble qui compte aujourd’hui 17 hectares (15 hectares de rouges) est constitué de petites parcelles situées dans un rayon de deux kilomètres autour de la cave. Les vignes sont cultivées de façon naturelle et traditionnelle sans insecticide, ni engrais, ni herbicides chimiques. Pour la production de vins rouges, Eloï Durbach a fait le choix d’une répartition à parts égales entre carbernet-sauvignon et syrah. Une décision qui lui a valu un refus de l’INAO d’homologuer son vin en AOC Baux de Provence lors de la création de l’appellation, en 1993. En cause, le cabernet sauvignon, trop fortement représenté dans l’assemblage. C’est pourtant lui qui confère au vin un caractère particulier : sur le terroir des Alpilles, il apporte des notes épicées, avec des arômes de cannelle et de poivre. La syrah confère au vin son moelleux et un caractère soyeux, envoûtant.
Depuis le millésime 1996, les étiquettes (portant désormais la mention VDP des bouches du Rhône) varient chaque année et sont illustrées d’après des dessins originaux réalisés par René Durbach quelques années avant son décès, en 2000. Le domaine est à présent géré par Éloi et ses enfants, Antoine et Floriane. Les vins, salués unanimement par la critique, figurent sur les cartes des meilleurs restaurants.