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Rahm Emanuel semble sur le départ après les élections de novembre au moment où Barack Obama subit des circonstances particulièrement difficiles.
La victoire de Barack Obama en novembre 2008 ne se comprend pas sans intégrer l'impact de 5 personnalités en dehors du charisme du candidat :
- le rejet de GW Bush. La victoire d'Obama est peut-être d'abord la
défaite de Bush que l'opinion voulait sanctionner. Peut-être d'ailleurs
encore davantage Dick Cheney que GW Bush ?
- le rôle décisif d'Howard Dean qui, en qualité de Chairman du Parti
démocrate, a voulu moderniser ce parti pour qu'il soit une logistique
performante à disposition du candidat une fois celui-ci désigné à des
primaires,
- le travail d'Harold Ickes, ancien collaborateur de Bill Clinton puis
représentant d'Hillary Clinton, qui a modélisé les conditions de
collecte des financements pour combler l'écart traditionnel entre les
moyens financiers du Parti Républicain et ceux du Parti Démocrate,
- la stratégie de communication proposée par David Axelrod qui a
conçu une campagne de communication moderne "inclusive" c'est-à
dire permettant d'être appropriées par les citoyens,
- la coordination des campagnes assurée par Rahm Emanuel. Le
même jour, les citoyens votent certes pour la présidentielle mais
aussi pour une multitude d'élections locales dont les Sénateurs et les
Représentants. Emanuel a veillé à intégrer les deux campagnes dans
une logique de " deux en un " qui fut particulièrement réussie y
compris dans l'union des documents lors de l'ultime ligne droite.
A la Maison Blanche, les méthodes de Rahm Emanuel sont été perçues comme très autoritaires lui valant le surnom de Rahmbo.
Ce départ marquera un tournant. Le Secrétaire Général de la Maison Blanche veut courir désormais sous ses propres couleurs.