Une réunion publique se définit bien entendu par ce qu'elle est. Elle se définit aussi par ce qu'elle n'est pas. C'est le cas tout particulièrement de la réunion de lancement du Mouvement de Dominique de Villepin samedi 19 juin.
De façon assez étonnante, il y a des moins qui semblent avoir peu retenu l'attention des commentateurs samedi 19 juin.
Et si la réunion du 19 juin se définissait aussi par tout ce qu'elle n'a pas été :
- pas de people : l'UMP avait transformé les réunions publiques en rassemblement de notoriétés du spectacle. Là, les people étaient absents.
- pas de clinquant : l'austérité de la Halle Freyssinet était entièrement assumée.
- pas de succession de discours d'élus : la parole a été donnée à des citoyens qui ont parlé de leur vie quotidienne en effectuant très peu de références à Dominique de Villepin, contrairement aux habitudes où le nombre de citations du leader semble être la préoccupation dominante. Même Brigitte Girardin a cité très peu de fois le nom de Dominique de Villepin. La place était manifestement au contenu et non pas à la personnalisation outrancière.
- pas de consigne de commentaires : des journalistes paraissaient stupéfaits de constater que des militants n'avaient "aucun code de mots".
Tous ces moins ne sont pas le fruit du hasard. Ces "absences parlent" peut-être encore davantage que les constats qui étaient sous les yeux de chacun.