Florence WOERTH est l’épouse du ministre du travail Eric WOERTH, qui a été auparavant ministre du budget.
Florence WOERTH, au moins jusqu’à ces derniers jours, et en tous cas pendant la période considérée, gérait une partie de la fortune de Madame Liliane BETTENCOURT, la femme la plus fortunée de France.
Qui a par ailleurs reconnu qu’elle détenait des avoirs à l’étranger, non pris en compte par le fisc français.
D’où les questions suivantes :
• Madame Florence WOERTH était-elle au courant de ces agissements, et si oui, quel a été son rôle exact ?
• Monsieur WOERTH, alors ministre du Budget, et par ailleurs trésorier de l’UMP, parti qui a bénéficié de dons de Madame BETTENCOURT, était-il au courant de quelque chose ?
Il est un fait que, jusqu’à preuve du contraire, Madame et Monsieur WOERTH, comme tout un chacun, doivent bénéficier de la présomption d’innocence. Il est donc tout-à-fait malvenu de les mettre en cause.
Il n’est pas davantage opportun que des porte-parole de l’UMP ou autres membres du gouvernement prennent a priori la défense d’Eric WOERTH sous prétexte qu’il est un « homme droit », incapable d’être mêlé à ce genre d’affaires.
Il est ridicule de déclarer que ces informations sont un complot parce qu’elles tombent « à un moment où Eric WOERTH mène un travail difficile sur les retraites ». Je voudrais juste préciser à Monsieur Frédéric Lefebvre qu’auparavant Monsieur Worth faisait un travail délicat au ministère du budget, et, peut-être, que demain il exercera une tâche difficile ailleurs… et que ce fait ne dédouane en rien l’intéressé ni ne doit le mettre à l’abri de toute demande de clarification.
Il est des professions ou des postes pour lesquels la situation ou les agissements des conjoint, parents ou enfants, voire relations, peuvent poser problème.
Il est clair que le conjoint d’un ministre ne peut pas faire tout et n’importe quoi, que sa situation peut être incompatible avec l’exigence de clarté à laquelle tout citoyen a droit.
Madame WOERTH va démissionner, ce qui est une sage décision pour l’avenir.
Monsieur WOERTH, maintenant, pour les mois passés, doit clairement et calmement répondre aux questions qui lui ont été posées, et qui ne relèvent pas forcément du domaine des attaques personnelles ou du complot.
On veut savoir, tout simplement, et il faut qu’il nous démontre, clairement, qu’il n’a couvert aucun agissement illégal, que, par sa position, il n’a pas fait bénéficier Madame Bettencourt d’un quelconque favoritisme ou d’une mansuétude exagérée.
On ne lui en demande pas plus. On n’en exige pas moins.